Un message en jaune colza
Il y a des blogs qu'on lit régulièrement, simplement parce que, pour une raison qui nous est propre, on aime les lire. Ce sont des blogs. Point.
Il y en a d'autres auxquels, de billet en billet, on s'attache
Il y en a qui derrière la bannière de leurs blogs deviennent des amis et peu importe qu'on les rencontre un jour ou pas. On les suit au quotidien parfois depuis longtemps.
Et si on se met à échanger par mails, quelque chose de l'ordre de l'indicible se tisse entre nous, qui ressemble à s'y méprendre à de l'amitié...
Peut-on aimer une personne qui n'est que virtuelle?
Ou aime-t-on au travers de ses mots ce qu'elle nous renvoie de notre propore parcours, de nos ressentis parfois si cachés, même à nos yeux?
Et comment on fait quand soudain la personne se tait, disparait, décède?
On pleure un(e) ami(e), au risque de ne pas être compris par l'extérieur...mais enfin pourrait dire notre entourage qui veut nous consoler: ce n'est QUE du virtuel!
Bien sûr que non, nous le savons tous, nous qui nous sommes attachés à des amis virtuels, que cette amitié va loin, très profond, brasse des ressentis d'autant plus à fleur de clavier que il n'y a aucun obstacle qui dans le réel nous arrêterait peut-être dans nos échanges
Au delà de l'âge, du sexe, de la condition sociale, de la couleur de peau et autres considérations qui tiennent parfois les "réels" derrière des barrières qui ne peuvent se franchir si facilement
Je me disais ce matin, que nos amis virtuels, il ne faut
pas simplement les lire, mais les ÉCOUTER, deviner parfois au delà des
mots un chemin particulièrement cahotant
Y être attentif et faire signe... ne pas se dire ...demain j'écrirai
Parfois demain...c'est trop tard
Photo de M.A.