Réflexion, quand tu nous tiens
Sur le billet précédent, vous avez mis des commentaires longs, personnels et très intéressants...
Il y a des points forts qui ressortent:
- Par exemple le quasi désintérêt de l'entourage de tous ceux qui ont communiqué l'adresse de leur blog
Pour moi il en est de même
Les (rares) personnes de la vie réelle qui me lisent et commentent parfois sont des gens qui comme moi, ont l'écriture dans la peau...
Les autres se tiennent éloignés, comme par une espèce de pudeur...Nicole en dit trop d'elle-même sous le pseudo de Coumarine, et on préfère ne pas savoir, ne pas l'approcher de cette manière- là
- Des blogueurs ont trouvé des lecteurs attentifs pour la poésie qu'ils prennent plaisir à écrire et publier sur leur blog
Et ça c'est très positif je trouve
Il faut savoir que la poésie est la parente pauvre de la littérature: peu de gens prennent la peine de prendre un livre de poèmes, et d'en lire un de temps en temps
Donc ils sont très très rares les poètes qui arrivent à être publiés. peu d'éditeurs se risquent à la publication de poèmes...
Et là, c'est un des miracles des blogs: le poète amateur peut écrire, publier, et il aura des lecteurs qui partagent sa passion, qui apprécieront ce qu'il écrit, qui mettront un commentaire...
-Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es...c'est particulièrement vrai dans le monde virtuel, et dans la blogosphère: ici peu importe si on est homme ou femme, d'où l'on est, de quel pays, de quel continent, on trouve rapidement des "pairs", des gens avec qui on se sent en affinité, avec lesquels on peut partager des préoccupations qui nous parlent, des gens dont la façon d'aborder et de vivre le quotidien nous interpelle...
Cela crée des liens inattendus, impossibles sans le Net: basés sur les mots, avant tout, ces liens peuvent se passer de la voix, du regard...on sait qu'on lit une personne, mais on sait aussi qu'on ne la rencontrera sans doute pas, que ce n'est pas nécessaire, qu'on ne tient pas un blog pour rencontrer des gens, comme sur un site de rencontre ;-))
Quoique
Certains, plus que d'autres entament assez vite un dialogue par blog interposé: et ce dialogue est fait de questions-réponses, d'amitié exprimée ici et réexprimée dans le blog ami, et ainsi de suite
Je ne cherche pas quant à moi à créer ce genre de "communauté"...c'est chacun comme il veut, mais par la force des choses, je m'exclus des communautés de ce type. Je viens juste faire parfois un commentaire, puis je m'échappe...c'est mon choix comme dirait l'autre....;-))
Certains aussi, plus que d'autres sont à l'origine de petits forums qui surgissent sur leur blog suite aux commentaires variés qu'ils suscitent: c'est mon cas, vous l'aurez remarqué! j'aime l'échange des idées, cela me plait...beaucoup d'échanges réellement très riches ont lieu ici, il faut parfois de la patience pour tout lire, les commentaires sont longs mais passionnants. J'essaie en général de répondre à chacun, mais ce soir, j'ai décidé que je ne pouvais pas suivre (oups) et je réponds globalement à tous
Il y a aussi le délicat problème de 'je dis quoi? jusqu'où je vais dans le "dire"?
(je ris parce que cela me fait plenser à une question que les ados de ma génération, élevés dans un milieu catho se posaient et posaient aux prêtres gardiens de leur moralité: jusqu'où on peut aller? le baiser sur la bouche? dans la bouche? les caresses sur la poitrine? plus bas? enfin, vous voyez le genre...)
Il semble que plus le blog prend de l'âge, moins on reste dans le très perso... le très perso quand il parle d'une souffrance spécifique, finit par s'épuiser
Et cela renvoie à une phrase lue ce matin chez Alainx: la créativité perd-elle de sa puissance quand le marasme personnel dans lequel on se trouve s'atténue?
Bonne question pour l'auteure que je suis à présent: dois-je attendre d'être malade, en problème grave pour pouvoir écrire? (rassurez-vous, je ne crois pas cela...écrire fait appel à l'imaginaire avant tout...)
Voilà un peu en vrac toutes les réflexions que vos réflexions ont produites en moi
Lundi soir 15 septembre sur Arté Belgique, dans l'émission "50 degrés Nord", Bruno Coppens doit (normalement) parler de mon livre Tout d'un blog dont il lira un extrait...je n'en sais pas plus...
Rediffusion sur la Une (RTBF) le lendemain mardi soir tard