Quand la musique se tait
Il ne faut pas croire que l'intervalle entre les sons est un temps mort, un temps d'absence où il ne se passe rien.
Parfois cet intervalle est aussi jubilatoire que l'écoute de la musique en elle-même...
Car il est promesse, espérance de la plénitude qui va exploser dans le moment qui suit.
Dans l'intervalle entre les sons, je me rassemble dans une intensité d'écoute maximum... et quand il s'agit d'une musique que je connais bien pour l'avoir déjà entendu mille fois, l'attente est à son point extrême, je suis en alerte intense, en contraction de tout mon être.
Puis la musique soudain passe le cap du silence et se remet à couler librement ou à crier ses tempêtes... je peux alors relâcher la pression, me détendre et me glisser dans cet univers de notes qui m'envahit corps et âme.
Peut-être que cette histoire d'intervalle entre les sons, s'applique à bien d'autres domaines que celui de la musique...? Dans certains moments d'une relation par exemple... dans lesquels des moments qui apparaissent comme morts, sont en fait des moments de germination intense...qui sait?