Rendre à César ce qui appartient à César

La famille c'est quoi?

Il y a celle dont je suis issue...ouais bon, passons...

Il y a celle que j'ai "construite" et qui aux yeux de l'extérieur, apparaît comme une famille idéale. Et c'est vrai que c'est une belle et grande famille, dans laquelle circulent le dialogue et la tendresse...

Et pourtant, comme les choses sont parfois difficiles...

Hier, comme une fois par mois, je réunis les enfants, leurs conjoints ou compagnons, et les 4 petits

Cela fait du monde quand même, ça papote, ça se bouscule un peu, ça rit beaucoup, ça raconte des vieux trucs, c'est fou comme on a besoin de se souvenir du passé pas si passé que ça, tu te souviens...? ah oui et hahaha et hohoho!

Moi la dedans, j'essaie...que tout se passe bien, j'ai des antennes pour entendre et percevoir quand il y a des mots qui risquent de mal passer. Peut-être que je suis trop anxieuse. Mais j'ai connu justement tant de disputes, de malaises et de mal-être dans ma famille d'origine, que je suis très attentive et hypersensible au climat de la mienne

Hier, il y a eu des paroles échangées, comme ça tout d'un coup, lancées sans trop d'intention, qui ne se sont pas rendu compte qu'elles ont blessé un peu par ci, fait des écratignures un peu par là...Oh! c'est vraiment pas grand chose, et il n'y a certes pas de quoi fouetter un chat

N'empêche la belle entente lisse et haleureuse dont je rêve, se craquelle chaque fois de petites blessures ridicules mais qui n'en sont pas moins réelles, et qui laissent des traces ou qui enfoncent un clou déjà bien profond

Et c'est à maman que le lendemain on vient dire les choses

Je viens d'ouvrir mon courriel, j'ai écouté les messages de mon portable...deux de mes enfants ont été secoués hier par une petite phrase, lancée de manière anodine par l'un ou l'autre, en tout cas je suis sûre, sans arrière pensée de méchanceté

Est-ce qu'on se rend compte combien parfois on peut dire ou faire quelque chose dont l'impact est beaucoup plus profond qu'on ne se l'imagine...?

Et je fais quoi maintenant avec ça? Parce que moi, je suis aussi atteinte par ces petites bessures dont souffrent deux de mes enfants après le repas familial d'hier...à me demander si je vais continuer à les réunir comme ça...

Bon je vais rendre à César ce qui appartient à César

Càd que je vais proposer à ceux qui viennent me parler de  ce qui les a touchés et blessés d'en parler plutôt à celui ou celle que cela concerne...

Pourquoi les relations humaines ne sont-elles pas plus faciles?

Coumarine

Comments

[Vertumne]

"Pourquoi les relations humaines ne sont-elles pas plus faciles ?"
Peut-être parce qu'on a de moins en moins l'habitude de vivre en groupe... Quand on aura réinventé (par nécessité ?) la tribu, la nature de ces relations changera (je dis "nature", je ne me risque pas à dire "qualité"...)
Bonsoir, Coum

[coumarine]

Oui, Céline tu écris je crois quelque chose de très vrai: on ne serait pas amené à grandir, si tout était si facile
Merci à jid, Vince, Calou et WWW de votre passage ici
WWW, j'aime bien ta man d'écrire, et je me retrouve dans pas mal de choses

[Céline]

"Pourquoi les relations humaines ne sont-elles pas plus faciles?"
Parce que, si c'était un jeu d'enfant, on ne serait pas poussés à grandir...

[WWWM]

pas évident de gérer les rivalités fraternelles, quand en plus on ajoute les "valeurs ajoutées" (plus joli que pièces rapportées...)....
quand je nous vois avec mes frères et soeurs, je crois que ma mère elle aussi s'arrache les cheveux en se demandant comment elle va faire pour que ça tienne.... et ça tient, cahin-caha, même si des trucs sortent de temps en temps que l'on attendait pas et qui sonnent un peu réglement de compte de la vacherie qui date de 20ans et qui a blessée...
famille, famille!!!!!
bon courage! tu as le droit de renvoyer chacun à ses responsabilités et de ne pas porter ça toute seule!

[Calou]

Il y a toujouirs des petites histoires dans les familles, qui engendrent une "facherie" temporaire ... ou qui perdure. Tant que le fil de la fratrie n'est pas coupé, tout n'est pas perdu. Les sentiments familiaux reprennent le dessus et on oublie vite les petites phrases assassines. Aussi vite qu'elles sont sorties de la bouche. N'empêche que la mémoire les a enregistrées.
Mais un intermédiaire permet aussi parfois d'aider à résorber les souffrances perçues.
Bizzz Coum !