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Coumarine, Petites paroles inutiles
30 octobre 2004

Derrière les façades...

Tu te trouves invitée à un dîner chic, très chic. Tu manges du foie gras et compagnie. Tu parles avec ton voisin de gauche, et tu te lasses. Tu te tournes vers ton voisin de droite. C'est un homme comme les autres. Il mange et parle normalement. Aucun signe particulier… peut-être quelque chose dans le regard qui ressemble à une question. Une question qu'il ne te pose pas, dont il n'a sans doute pas conscience…

Quelque chose en lui t'attire, mais tu ne sais pas quoi. Tu t'interroges : mais qu'est-ce qui m'attire en lui ? Il n'est même pas beau, il semble fatigué, il a mauvaise mine, il est gris…

Tu le regardes attentivement, tu lui dis : ça va ? fatigué ?  Il hésite un moment, il se penche vers toi. Il murmure comme pour lui-même : je suis malade depuis six mois… 

Il te raconte son histoire. C'est une histoire de souffrances et de combat. Une histoire d'heures  interminables quand le mal vrille le corps épuisé. Une histoire  de maladie rongeuse de dignité. Une histoire d'homme terrassé qui veut rester debout…

Cet homme qui te parle, et puis se tait brusquement, tu le regardes, il n'y a pas de mots. Quelques secondes de connivence absolue…Puis il se tourne vers son autre voisine. Sa femme en face, qui rit sans retenue, pourrait croire que…

 Et toi tu restes là, pensive. Tes yeux font lentement le tour des convives. Quelles histoires se cachent derrière ces bavardages futiles, ces éclats de fête entre deux gorgées de Saint-Emilion ? Quels secrets sont cadenassés au fond des mémoires ? Quels chagrins pleurent sans larmes dans les yeux ou dans les sillons des joues ?. Quelles petites ou grandes tragédies dont personne ne soupçonne l'existence ?

Le maître de maison te sert d'autorité un deuxième verre de Saint-Emilion

Coumarine

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Commentaires
A
Quand j'étais plus jeune j'aimais regarder les fenêtres alllumées des maison, des immeubles.. et à chaque fois je me posais la question de savoir quelle vie se vivait derrière toutes ses fenêtres.<br /> Celà me fascinait.<br /> <br /> Que savons nous de nos voisins, de nos collègues, de notre soeur, de notre cousin, de notre mère, de notre ami... uniquement ce qu'ils veulent bien laisser transparaître.<br /> <br /> Et que savent les gens de moi ?
A
Quelles histoires renferment tous ces corps que nous croisons tout au long de la journée? je me pause très souvent cette question. Souvent je m'asseoit a la terrasse d'un café, je regarde passer les gens et je m'interroge. Qui sont-ils, au juste, exactement? parfois aussi en faisant la queue au caisses des super marchés je m'amuse en regardant les achats a deviner qui sont toutes ces ames qui défilent une a une devant une autre ame, echangeant peu ou pas de mots. je me pause les mêmes questions, toujours. Et oui, les inconnus aussi ont une hitoire!<br /> Re bonne nuit
P
Merci...
C
Olive, c'est bien vrai ça...lire entre les lignes...<br /> question à deux sous: qu'est-ce que la vérité?<br /> Elle a tant de facettes (tiens c'est le pseudo de quelqu'un ça!)
C
Pralinette, je viens d'aller chez toi et j'y ai déposé un paquet d'amitié<br />
Coumarine, Petites paroles inutiles
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