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Coumarine, Petites paroles inutiles
4 mars 2009

Le rêve interdit

Mon poème primé au concours du clitoris d'or, je vous le mettrai (si tout va bien) dimanche soir

Ce soir, je vous mets un texte qui participe à la semaine coquine initiée par Pakita (voir billet précédent...)
Sinon la semaine se sera écoulée sans que j'ai eu le temps de participer
Et...j'allais pas rater ça...



Rêve interdit

Tous les soirs, vers minuit je crois, il revient hanter mes rêves. Qui est-il ce bel inconnu qui s’impose de la sorte, dans les plis et les replis de mes pensées les plus secrètes ? Comment fait-il pour s’immiscer avec tant d’outrecuidance dans les endroits les plus cachés de mon corps indompté ?

Pourtant ce n’est pas faute de prendre chaque soir les précautions les plus sévères : je bois avec détermination la boisson amère que m’a confectionnée le guérisseur que j’ai consulté pour ce problème qui me tracasse. Ensuite, je tire les draps de sage façon, et surtout, je me déguise pour la nuit en une dame vieille et revêche : ce n’est pas que j’y consente facilement, moi l’amazone sauvage et rebelle.
Mais voilà, il faut l’éloigner, le tenir à distance, le décourager, ce maudit étranger aux yeux de braise, à la poitrine arrogante, au corps enflammé et à tout le reste que je n'ose nommer que dans mes rêves interdits…

Rien n’y fait : tous les soirs à minuit, il est là, présent dans la chambre par je ne sais quel sortilège. Je ferme les yeux, mais mes oreilles allumées de désir, captent sa respiration qui, par vagues frissonnantes, vient s’échouer dans le creux de mon cou qui se soumet malgré moi. Je verrouille les yeux de toutes mes forces, et les draps se crispent dans une ultime tentative de résistance…

Peine perdue… une délicieuse sensation de brûlure vient gonfler les mystérieux replis de ma féminité.
Et j’attends le ventre en folie, le moment magique où il va m’enlacer, me couvrir doucement de son corps chaud et vibrant, avec juste ce qu’il faut de fièvre pour ne pas trop m’effaroucher.

Et se retrousse et bientôt s’envole la chemise de nuit démodée, mon corps se fait velours et volupté et se mouille d’amour sous les mains caressantes. Puis je deviens tigresse et inflige  à mon amant de nouvelles griffures. Nos corps se tricotent et se détricotent dans des élans de tornade et des abandons de sève. Je gémis, je crie, je hurle. et je me réveille, dégoulinante de sueur, les mains accrochées là où c’est si bon d’être femme….

Je me promets que demain je tirerai les draps encore plus haut et que je boirai sans faiblir la boisson qui donne un sommeil sans rêves... oui, demain... ou après...

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Commentaires
C
merci cher D&D...<br /> je crois que je suistrop sage dans mon expression érotique ;-))<br /> je t'embrasse fort...
D
C'est fou quand même les réactions que ça peut déclencher dès que...<br /> J'aime particulièrement la fin. Oui... après... <br /> Je t'embrasse, ma Reine <br /> (& honni soit qui mal y pense :-))) )
C
merci Lyly-Rose...ta présence est importante pour moi...crois-moi
L
Coucou Coumarine, <br /> Je me contente de faire la lectrice silencieuse, comme je t'avais un peu expliqué, ce qui ne m'empêche pas d'apprécier, ce texte, le suivant..<br /> Bonne nuit *
C
Ben Tilleul...ce texte est bien de moi...<br /> Je crois qu'on reconnait assez bien ma"griffe" non?<br /> Contente que tu aimes bien...;-)
Coumarine, Petites paroles inutiles
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