Ouvrir la porte
Je vais me battre contre moi-même, me suis-je dit ce soir en prenant une "bonne résolution". Du genre de celles que je prends régulièrement. Par exemple marcher tous les jours, ou écrire tous les jours dans mon journal papier (je sais l'effet bénéfique que cela a pour moi...)
Bon. Donc me battre.
Contre.
Contre moi-même.
Mais ce sont des mots de combat ça! Des mots qui me malmènent. Des mots qui m'encerclent, me coupent le souffle, me harcèlent dans mes retranchements, ricanent de mon inertie, de mon manque de courage, de mon incapacité à tenir une "bonne" résolution...
Pourquoi donc vouloir être mon ennemie, une adversaire à vaincre absolument?
Au lieu tout simplement d''être mon amie, ma meilleure amie. On n'obtient rien en se dressant contre les autres. En les obligeant de force. Sinon la rébellion. Non! Ne pas devenir mon adversaire. Être mon amie, mon enfant chérie, me prendre sur les genoux, me cajoler un peu, et surtout me parler tendrement, en m'expliquant calmement les choses et surtout, surtout... en croyant en moi...
Cesser de me battre contre moi-même pour aller vers moi-même. Me prendre par la main et m'entrainer. Vers le meilleur de moi-même. Celle que je ne connais pas encore bien sans doute, mais que je pressens comme quelqu'un de bien. Celle qui se tapit dans l'ombre en attendant non pas que je lui ferme la porte au nez, mais au contraire, que je lui ouvre cette porte, que je l'accueille, que je la rassure, que je l'écoute.
Voilà! c'est ça! ouvrir la porte au meilleur de moi-même.
La porte grince, résiste. C'est plus facile de combattre, plus facile de prendre les armes. L'ego aime ce genre de lutte dans laquelle il entend être gagnant, être le plus fort...
Pourquoi je raconte ça moi?
Parce que je ne veux plus me battre de cette façon, ni contre moi, ni contre personne. C'est fatigant.
Simplement être pleinement et consciemment présente à moi, aux autres. Rien que ça, mais tout ça...
Alors les bons gestes s'accomplissent, librement...
Photo Coumarine