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Coumarine, Petites paroles inutiles
20 janvier 2010

Jamais l'une sans l'autre...

Y a-t-il une frontière entre joie et détresse?
L'une ne s'alimente-t-elle pas de l'autre?

Joie qui s'emmêle dans la détresse
Détresse qui s'insinue dans la joie

S'il n'y avait que de la joie dans la joie, ça finirait mal.
Ça finirait à rien. Comme une flamme qui s'éteint
Idem pour la détresse. La détresse toute seule, ça finit en momie, en statue pétrifiée de douleur.

Au plus profond de mes joies, je vis de la détresse. Je n'y coupe pas.
Détresse comme des coups au cœur soudains, des angoisses indicibles, de passer à côté de la joie, de rater le coche, que à minuit, le carrosse ne redevienne une citrouille.

Idem pour la détresse.
Au plus sombre de mes détresses, il y a des éclairs de tendresse, reçue et donnée. Il y a des sourires qui éclairent le chemin rocailleux et amer.

Un exemple.

Le jour de mon mariage
Joie intense. Je suis mariée. Je quitte ma famille. Enfin! J'ai attendu ce moment avec tant d'impatience.
Et pourtant, sur le chemin qui me mène vers ma vie à deux, je vais vivre une angoisse terrible: et si je m'étais trompée? Mais qu'est-ce qui m'a pris de lier ma vie à cet homme? D'abord qui est-il vraiment? Et moi, je voulais quoi exactement? Des questions comme des couteaux. Dans la voiture, j'ai les larmes aux yeux... Lui croit que je suis émue... ne se doute pas un instant de ma détresse intérieure...

Un exemple encore

Pendant dix ans j'ai souffert de spasmophilie. Terrible. J'en parlerai peut-être un jour. Enfer quotidien. Il faut lire le témoignage de ceux qui en ont souffert.
Et pourtant, pendant ces dix ans, j'ai vécu des joies profondes, ou infimes, des rayons de soleil jaillis dans ma vie sans l'avoir demandé, des tendresses et des sourires de ceux que j'aime, des soulèvements de mon âme devant la beauté.

Je ne suis jamais dans la joie complète

Je ne suis jamais dans la détresse absolue

Peut-être est-ce cela être vivant?

flaque

Photo Coumarine

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Commentaires
J
Oui, certainement, c'est celà !
C
tu as déjà remarquée que les plus jolis reflets sont parfois dans les flaques d'eau les plus sales ?<br /> bisous
E
Je pense que c'est normal. Aigre-doux. On se réjouit de quelque chose, mais on a cette crainte atroce "oui, mais et si c'était un mauvais choix, en fin de compte?". Comme ce qui t'a assaillie le jour de ton mariage. Mais encore, tu avais la joie qui accompagnait. Moi, rien du tout, juste l'impression qu'il ne s'agissait pas de moi. (Inutile de dire que ce mariage n'a pas duré...)<br /> <br /> Je pense qu'il faut connaître la souffrance pour savourer la grandeur des belles choses, et ne pas les chercher sous des formes absurdes. C'est si simple et si humble, le bonheur des instants...<br /> <br /> Il faut aussi être prudents, ce qui cause ce clair-obscur inquiétant parfois, prudents dans le sens qu'on ne doit pas perdre pied, ni dans la joie ni dans la souffrance...
C
Spasmophile et migraineuse et souvent pas comprise par mon entourage, ni surtout par les médecins sauf mon médecin chinois qui m'a dit que ca avait surement fait de moi ce que je suis. Et il a raison<br /> même si j'en paye le prix.<br /> Bisous ma coum
C
ben voilà Bleck... comme tu te décris, c'est très moi ça aussi...<br /> Tant pis...on est comme on est...;-))
Coumarine, Petites paroles inutiles
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