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Coumarine, Petites paroles inutiles
13 septembre 2009

Une chose importante

Ce sentiment très fort qu'elle a, de cheminer depuis si longtemps, seule, à côté de quelque chose de très important qu'elle ne voit pas. Mais dont elle a la certitude pourtant que cette "chose" existe. Elle le sait de source sûre... de celle qui sourd au plus profond d'elle-même.

Quand elle regarde le ciel au cours de ses balades, ou quand elle s'enfonce dans ses pas pressés,  ou quand elle écoute quelqu'un lui parler de n'importe quoi, ou quand elle se concentre alors qu'elle écrit une ou deux phrases très ordinaires... soudain, et de manière toujours inattendue, elle touche du cœur cette chose qu'elle ne peut nommer. Elle est prête d'ailleurs à la saisir, à la serrer contre elle, à s'en nourrir avidement, à la respirer, à la laisser couler dans toutes les fibres de son corps.
Je crois bien qu'à ce moment-là, il suffirait de peu qu'elle ne s'envole...

Mais chaque fois, cette chose si importante dont elle ne connaît même pas le nom, dont elle ne sait s'il s'agit d'un être ou d'un événement qui la comblerait, se dissout, s'échappe, s'enfuit comme un animal effarouché, comme un fantôme trop discret...
Lui laissant une sensation étrange de vide inexpliqué, alors qu'il s'en était fallu de peu qu'elle entre -enfin- dans la réunion de ses morceaux disloqués.
arbres
Photo Coumarine

PS. Merci à Incertaine pour son billet sur mon livre "L'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers".

Ce billet me touche beaucoup, non pas d'abord parce qu'il parle (en bien) de ce livre qui représente beaucoup pour moi, mais parce que je me suis sentie rejointe dans sa compréhension de qui je suis, de qui j'essaie d'être

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Commentaires
F
Il y a peu je regardais à la télé une émission sur un reporter animalier qui illustrait son art de l'attente, caché en pleine nature dans l'immobilité... Mais il avait aussi de petites "ruses" (par exemple des friandises) pour appâter la bête ! Poussant la métaphore ne sommes-nous pas semblables, partagés souvent entre le silence, la réceptivité, et la recherche d'une manière d'agir qui "attire" la Vie en nous ? Entre une grande patience et l'impatience qui bouillonne ?!
C
@Frank... cela ne m'était jamais venu à l'esprit d'imaginer que Dieu pourrait être un animal sauvage<br /> Mais j'aime la métaphore...<br /> "Le divin en nous se présentant à l'improviste, et qui sitôt reconnu s'enfuit car nul ne saurait s'en "saisir" <br /> Il est comme du mercure, insaisissable...
F
Ce texte me fait du bien... Je ne sais pourquoi, mais il me fait penser à une phrase lue je-ne-sais-où qui comparait Dieu à un animal sauvage, très délicat et très timide : est-ce cela ? Le divin en nous se présentant à l'improviste, et qui sitôt reconnu s'enfuit car nul ne saurait s'en "saisir" ? Pensons aussi à nos ancêtres, qui tapissaient de silhouettes animales les murs de la grotte rituelle : simples "scènes de chasse", ou paraboles de ce mystère fugace qui nous fascine mais nous échappe, nous poussant à chercher, débroussailler, chercher encore jusqu'à trouver le bon "sentier" ?... Si l'on ne se sent pas chasseur, on peut aussi essayer de l'apprivoiser en ami, comme voulait faire le Petit Prince !
C
@Bérangère... se laisser habiter...plutôt que fuir le malaise que cet état peu provoquer<br /> La sensation d'un vide ou d'une faim provoque tjrs un malaise qui n'a pas de nom<br /> <br /> @Passante...je me retrouve complètement dans ton commentaire ;-))
P
magiques où l'on croit intégrer un autre monde, un autre lieu, un autre soi-même. Pour se "recomposer" en quelque sorte. Mais ces instants sont fugaces. ils surgissent à l'improviste, ne s'annoncent pas et disparaissent nous laissant en désarroi. Et la vie continue.
Coumarine, Petites paroles inutiles
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