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Coumarine, Petites paroles inutiles
16 mai 2009

Entre moi et Moi

intimeJe suis tombée ce matin, dans la librairie de mon quartier, sur un petit livre qui n’a l’air de rien comme ça, mais qui ouvert au hasard, m'a donné de petits chocs.
Comme si les mots que j’y lisais, me donnaient accès à une part profonde et importante de moi-même
Une part que je connais pour l’approcher bien souvent, pour y pénétrer dans mes moments de grâce, mais que je laisse trop souvent dormir sans m’en occuper, sans m’en préoccuper.
Ce petit livre s’appelle Avec l’Intime et son auteur est un auteur belge connu surtout pour ses romans pour la jeunesse
Il s'agit de Frank Andriat.

Dans ce livre, ce qu’il dit de l’Intime me fait penser à ce qu’a souvent écrit Alain sur cette part cachée, précieuse et parfois inaccessible de soi-même
Part inaccessible parce qu’on ne lui ouvre pas les portes, par ignorance, par insouciance, par négligence, par légèreté, à cause des mille et unes choses plus importantes à faire dans l'instant.

Je sais que parfois je suis très « en moi », mais pas de manière simple et paisible Je suis alors dans un moi qui me déchire par ses exigences égocentrées, qui me harcèle par ses préoccupations nerveuses, par ses peurs si familières et si souvent hors de propos.
Quand je suis dans cette part inquiète de moi, je suis dans le marasme, dans l’agitation, dans mon plus sombre côté, amputé du moindre coin de lumière, je suis empêtrée dans mon coin paralysé, mon coin à toiles d’araignées
Alors je le fuis, de toutes mes forces, et je vais « dehors » mais je me perds un peu plus, l’agitation et les peurs changent simplement de cible, et se noient dans le bruit et le superficiel.

Je recommence...

Parfois je n’ai pas le courage de descendre dans mon Intime, qui est mon lieu de liberté, parce que évidemment cette liberté m’effraie par son exigence. Qui n'est qu'une exigence de vérité
Et si mon Intime allait me murmurer doucement de ces choses que je n’ai pas trop envie d’entendre, parce qu’elles vont me bousculer, m’obliger à réfléchir au sens de ce que je fais (de ce que je suis ?)

Je m'y entends pour faire comme si de rien n’était…
Pour reporter à demain le contact avec cette part de moi-même, ne pas lui consacrer le temps qu’il faudrait pour l’apprivoiser.
Il a fallu tant de temps pour apprivoiser un seule fleur, un seul renard…
Je suis bien plus qu’une fleur, qu’un renard
Pourquoi est-ce que je mets si souvent de côté cette part si précieuse de moi-même ?
Quand le flux s’essouffle, il n’y a plus qu’une miniature de vie, qui vient buter contre les murs que j'élève entre moi et Moi. Entre le moi qui souffle et s’essouffle dans ses peurs et ses paralysies, et le Moi qui ne peut que grandir quand je lui permets d’exister...

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Commentaires
C
@bienvenue incertaine...
I
Je découvre ce blog grâce au commentaire...<br /> Je reviendrai ce soir me promener à mon tour dans vos archives. Mais ce billet-ci me parle, et pas qu'un peu. Je voulais vous le dire tout de suite.
C
merci Claude...<br /> et...bonne lecture<br /> N'oublie pas, c'est du concentré
C
Après recherches,on trouve ce livre à la FNAC.<br /> je vais m'empresser de l'acquérir.<br /> <br /> Je poste très rarement, mais te lis assidument !
C
Nicole, il est édité chez Desclée de Brouwer<br /> Mais c'est un auteur belge...ceci explique peut-être que tu ne le trouves pas...<br /> C'est un livre à lire au compte goutte, page après page
Coumarine, Petites paroles inutiles
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