Je ne suis pas digne et bla bla bla
Suppose que tu aies un enfant. ou deux, ou trois, ou davantage (oui, je sais, ça devient rare!)
Des enfants pas parfaits bien évidemment, qui font des bêtises bien évidemment, et peut-être même beaucoup!
(Comme tous les enfants après tout, même les parfaits, même les plus que parfaits!)
Suppose qu'un de tes enfants, un jour de naufrage, vienne te dire:
Maman, (ou papa) je ne suis pas digne d'être ton fils (ou ta fille)...
Tu fais quoi? tu lui dis quoi?
Tu lui dis, menfin ça va pas la tête? tu es mon fils (ou ma fille). Point. Et je t'aime. Point. Allez, viens me faire un câlin, et oublie vite tes mauvaises pensées qui ne tiennent pas debout!
(dans l'idéal, le parent aimant dit ça, je sais bien qu'il y a des exceptions, mais bon...dans ma petite démonstration, on n'en tient pas compte)
Eh bien! C'est exactement ce que le fidèle-catho déclare sur un ton contrit et les yeux baissés au moment de recevoir la communion: Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir et blablabla. Il se rabaisse jusqu'à se miniaturiser, il s'enfonce à genoux dans son indignité... il s'excuse d'être là, s'humilie devant le Dieu tout puissant qui, il le croit, le regarde du haut de sa grande condescendance...
Je me suis souvent dit que le fidèle-catho avait tout faux, je le sais parce que je suis mère en cinq exemplaires.
Le Seigneur de ces croyants (s'il existe), moi je crois qu'il se dépêcherait de les relever, de les secouer, de leur dire menfin! ça te prend souvent ces délires...on parle de quoi ici? Allez, entre et viens t'asseoir, le repas est prêt, raconte moi tes trucs, dis-moi les choses importantes de ta vie...et puis...à ta santé... c'est bon d'être ensemble...je suis si heureux que tu sois là...mon chéri, ma chérie...mes chéris...
Je ne comprendrai jamais pourquoi l'Eglise a, à ce point, déformé le message de l'homme Jésus
Ce billet m'a été inspiré par un commentaire de Madame de K. déposé sur mon blog il y a quelques jours et qui avait fait tilt
En même temps je me suis souvenue d'un endroit où le prêtre proposait une autre formule, qui est une phrase prononcée par Pierre, l'ami de Jésus, dans un moment de désarroi:
Seigneur, à qui irions-nous, Tu as les paroles de la Vie...
Je trouve que c'est bien différent comme esprit...