Autolouange (suite)
Ceci est donc le second billet que j'ai déjà publié il y a trois ans, mais un peu amélioré
Un peu de théorie (appelons cela comme ça)
L'autolouange:
- c'est un texte d'allure "poétique" (vous allez très vite comprendre pourquoi...)
- on utilise autant qu'on veut l'hyperbole (l'exagération):par exemple, si on a une seule fois tué un serpent en vrai ou en métaphore...on peut se dire "le tueur de serpent"
- ainsi que les métaphores et comparaisons, prises dans la nature: ex je suis la mer....je suis le chat...etc, et les parallélismes qui sont tous une manière de se projeter dans autre chose. Des adjectifs pour "enfler" l'écriture (exactement le contraire de mon écriture habituelle et de ce que je conseille aux participants de mes ateliers...hum hum)
- donner son importance au nom propre, au prénom, et je dirais ici au pseudo (dont le choix n'est pas innocent...Bonne question:comment a-t-on choisi son pseudo?)
- tout est permis, on peut tout dire, on peut tout oser, puisqu'on parle en métaphores (certaines choses ne seront comprises que par celui qui "parle", mais d'autres s'y reconnaîtront, on touche donc à l'universel, et on peut se retrouver dans les mots des autres...cela parle à l'inconscient de chacun, et même à l'inconscient collectif
- puisque tout est permis, il faut sortir de soi quelque chose de plus grand que soi: ex: je suis un tueur de serpents
- s'amuser, jouer, avec mots et idées, tout en restant authentique...et positif...c'est vraiment une manière extra de sortir de son marasme (éventuel)
Et donc si un jour j'écris une autolouange, ce sera différent de celle de la veille, parce qu'alors les autolouanges collent à ce qui a été vécu...
Relisez ce que Bernie a mis comme commentaire sur mon billet de hier...elle fait là une belle et véritable autolouange
Je vais vous donner un exemple, personnel bien sûr
J'ai écrit une "autolouange", vite vite sur un coin de la table du déjeuner, un jour de désarroi, because dispute avec le mari
La voici:
"Les mots du Tigre sont timides, prudents, réservés.
Le Tigre au pelage lisse et caressant, se contente de mille sourires, face tournée vers le vent, il encaisse la tempête. C'est un soldat vaillant et silencieux.
Le Tigre ne crie pas, il va son chemin, il rêve de grands espaces, il sait qu'il est fait pour la liberté, il entend les assauts de la tornade, il rêve aux levers de soleil sur une terre de soleil. Il tient bon...il tient fort, c'est un Tigre...
Parfois c'est vrai, le Tigre gémit au plus profond de sa coquille, il se souvient d'autrefois, il tremble, il n'est plus tigre mais pantin désaccordé. Alors, il ramasse le petit pantin enchiffonné, lui parle doucement, le prend contre son cœur, lui dit des mots de tendresse, le Tigre s'y connaît pour réchauffer de tendresse les steppes arides, les déserts érodés
Et en même temps le Tigre très vite bande son arc, et devenu archer, il tire loin toute son énergie rassemblée.
Et se remet debout
Et marche confiant, orgueilleux d'être Tigre
N. V.
Vous voyez, c'est simple et cela fait du bien
On ne "charge" pas l'autre ou les autres qui nous ont fait du "mal"...car on ne sait pas exactement ce que se passe dans sa (leur)tête(s)
L'important est de se remettre debout par l'autolouange...on joue avec les mots, on se dit des bonnes choses, vraies, de l'ordre du rêve, et en même temps de la réalité
(à suivre)