Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Coumarine, Petites paroles inutiles
30 septembre 2008

Guillevic, Rimbaud, André Schmitz et tant d'autres

livres_po_tesTu lis quelques vers d'un poète
par exemple Guillevic... ou  Jean Grosjean... ou André Scmitz... ou Gilles Baudry, ou encore Supervielle ou Rimbaud.

Tu lis... tu t'appliques même parfois, parce que les mots là sous tes yeux, te paraissent un peu mystérieux, tu n'as pas le sésame. Pas aujourd'hui. Tu es trop dans ton quotidien, dans ta vie sans relief, mais piquetée de cassures, de fêlures, de doutes et de tout le reste. Tu soupires en te disant que ces gens sont "d'ailleurs", intouchables, pas dans la réalité. Tu vas fermer le livre...


Et d'un seul coup, tu ne sais pas comment ça se fait, mais un mot soudain t'accroche et quelque chose d'inattendu se passe... tu te sens vibrer... on dirait que résonnent soudain les cordes de ton âme.
Et ça fait presque mal, tellement ça remue fort, tellement ça parle, tellement ça te parle..
parfois ça se passe très profond en toi, si profond que c'est au contraire comme un étrange silence qui s'installe, une ouverture vers bien plus large que toi...

Et ce que tu lis ressemble à des réponses aux questions que tu te poses
et parfois même aux questions que tu ne te poses pas.
Que tu ne te poses plus...

Alors tu relis les phrases ou les vers lentement, et tu écoutes ce silence qui te parle, là au creux de ton très profond
Et parfois tu arrêtes ta lecture, tu regardes par la fenêtre, loin le plus loin possible...
Tu prends de la hauteur sur ton quotidien.

Mais c'est ensuite pour mieux le voir, lui donner son sens qui n'est jamais que ton sens, celui que tu veux lui donner...

Une simple parole suffit parfois, un seul mot de rien du tout. Et le mot de rien vient en grand seigneur, habiter le tout de ta journée...

Non bien sûr, tu n'oublies rien des trucs affreux du monde, de l'actu ... mais... mais... comment dire, tout ça ne t'atteint plus de la même manière... tout ça ne te salit plus.

Ce n'est pas de l'indifférence, pas de la résignation, rien de tout cela. C'est une respiration essentielle qui te permet de continuer, malgré tout...

 

Publicité
Commentaires
C
Holla Nicky la conteuse et Gigi la cousine...<br /> RV en décembre alors<br /> (merci pour vos gentilles paroles, pas inutiles du tout!!!)
N
Moi l'anti, ou en tout cas la non convertie, je te dis merci pour le W.E. et merci pour toutes ces petites pensées que j'apprécie beaucoup.<br /> <br /> J'ai lu ... relu et aimé partager ce moment avec toi. Quelle belle plume !<br /> <br /> Et qui sais ... je serai très probablement présente en Gaume en décembre.<br /> <br /> Nicky et moi Gigi, de passage chez la conteuse, te souhaitons le bonsoir.<br /> <br /> Photos d'ambiance superbes.
C
@Nicky...pour les fautes pas s'en faire...car la plupart du temps le commentaire s'écrit vite, et on fait des fautes de frappe<br /> personne ne t'en tiendra rigueur...et moi ça me fait plaisir que tu viennes me faire un faire un coucou<br /> <br /> @Obni...là nous divergeons...mais c'est très bien ainsi, c'est ça la richesse hein!<br /> je n'apprécie pas trop les poèmes DE l'oULIPO...pour moi cela s'apprente à un jeu de mots...certes c'est plaisant de s'y frotter, mais dans le contenu, cela donne (pour moi!) des choses assez artificielles<br /> Qui a lu "La disparition" de Pérec? même si on apprécie à sa juste valeur la performance, on décroche assez vite...<br /> Et pourtant je donne aux participants de mes ateliers ce genre de jeux poétiques, (l'oligogramme) qu'ils adorent faire, mais...pas trop longtemps<br /> En fait, pour moi c'est comme un échauffement
O
Coumarine > Pour ce qui me concerne j'aime les deux façons de faire de la poésie. Celle qui parle de la vie, directement comme si l'on caressait les jours qui passent ou les gens que l'on côtoient. Et puis, j'aime aussi jouer avec les mots de façons poétiques, un peu comme le faisait Raymond Queneau ou Georges Pérec. Comme le fait Jacques Roubaud. Là, c'est une autre personnalité qui est en moi qui s'exprime, c'est celui qui aime les mathématiques, les langages de programmation (qui est à certains égards aussi une forme poétique, aussi curieux que cela peut paraître pour un profane. Les deux poésies sont très intriquées chez moi.
N
Le même mot lu un jour sera autre le lendemain.<br /> Lire et relire sont différents.<br /> Quelles jolies photos tu nous offres après le week-end !<br /> Excuse-moi, en venant te voir pour une première fois,je t'ai laissé une belle faute d'orthographe.<br /> Lire et relire sont différents....<br /> Et comme tu nous disais: quand c'est parti, c'est parti.<br /> Nicky
Coumarine, Petites paroles inutiles
Publicité
Archives
Publicité