Il parlait d'un chemin...
Vous savez combien j'aime les arbres, combien ils me ressourcent
Quelques mots me sont venus en regardant cette photo magnifique
Il parlait d'un chemin,
empierré de solitude
et
caillouté d’infini.
L’eau
inonde le front
mais elle
est sèche
partout
Il parlait
d’un chemin
pour aller
jusqu’au cœur
du cœur de
soi,
d’un chemin
où l’on bute,
quand, la
tête entêtée à fixer les cailloux
on écorche
son âme, là
sur le côté
de l’histoire insignifiante
de sa vie,
ou plutôt de sa mort.
Car au
bout, rien… sinon un fil qui s'étire
et au bout
de ce rien, le moins que rien
et la
marche somnambule
et
l’abandon vaincu et dérisoire...
Je ne
comprenais pas pourquoi
sans cesse
il me parlait de ce chemin
Quand
soudain, je l’ai vu, là,
grandiose,
étonnament présent
J’ai vu
l’arbre rude et dépouillé
l'arbre offert dans
son ample respiration,
l’arbre qui
se laisse lentement enlacer
par tant de bras avides de tendresse
et tant de
doigts passionnés de notes
de silence et d'éternité
Coumarine