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Coumarine, Petites paroles inutiles
10 février 2008

Ou? Quand? Comment?

Ce soir je me sens un peu bizarre
J'ai vécu des jours denses, aux ressentis multiples... beaucoup d'écoute... la vie n'est décidément pas facile.

Ce soir je me pose la question: raconter l'une ou l'autre chose ici ?... ou décider que mon clavier n'en soufflera mot ?
...enfermer ces éclats de vie au plus profond de moi, à double tour s'il le faut, et les ressortir (peut-être) demain, ou plus tard, calmement, tranquillement, pour en retirer à mon aise les leçons qu'ils m'offrent?
...ou en livrer l'un ou l'autre ici, tout aussi tranquillement, au rythme et au gré des sentiments qui m'agitent, des réflexions qui me traversent ?

Je ne sais pas... je suis lasse un peu
Je vois pas mal de blogs en pause pour le moment...envie d'en faire autant, de cesser d'écrire, du moins ici. Me reposer des vagues qui me tourbillonnent, des questionnements qui me vertigent, des inquiétudes qui me tempêtent. Tout ça, oui!

Ce soir, je me sens bizarre...un peu nauséeuse... comme si j'avais trop mangé, et qu'il me fallait digérer tout ça...

On m'a transmis un paquet énooorme de vieilles photos familiales, dont certaines sont très très anciennes et ont complètement perdu la mémoire. Elles sont  dans le flou, dans le vague, dans la grisaille des incertitudes et des suppositions. Mais moi, il me vient une faim féroce de savoir...savoir avant qu'il ne soit trop tard, avant que les visages ne retournent à jamais dans le néant de la non-existence...

Il y a de ces visages, il y a de ces personnages... c'est comme s'ils me parlaient personnellement, comme s'ils me racontaient des "choses" (quoi? je ne sais pas) qui d'une manière ou d'une autre, ont à voir avec ma petite vie à moi... il y a là des gens de ma famille, dont j'ignore qui ils sont exactement: ni date, ni lieu... pourquoi n'a-t-on pas pensé à mentionner au dos des photos ces précieux renseignements?
Croyaient-ils donc tous ces gens, qu'ils seraient immortels? que tout cela allait de soi?
N'ont-ils pas pensé que la mémoire se perdrait au fil du temps impitoyable? ou que personne après eux ne s'intéresseraient à leur histoire? Que personne après eux, n'aurait envie ou besoin de savoir, qui ils sont?

Ou? quand? comment? Questions essentielles, questions qui pour la plupart, resteront sans réponse...

Qui surtout? ne plus avoir de nom, c'est ne plus avoir d'existence, même si une photo jaunie en porte trace...

Moi qui aime écrire, moi qui aime imaginer...voilà que j'ai du pain sur la planche...

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Commentaires
D
A te lire ici, j'ai le vertige... J'ai l'impression d'une double urgence qui écartèle : l'écriture appelle l'écriture, et tout autant, l'écriture appelle son repos, ou la "digestion". Sans aller tout à fait jusqu'à la boulimie et l'anorexie, mais tout de même, un vertige, comme une perte de repères, ou la peur de cette perte. <br /> Je ne sais pas. Quelque chose comme ça.<br /> Mais, oui, la faim est là, tenace, dans son trop-plein ou le risque de sa nausée... Elle est là. C'est tout ce qui compte. C'est ce qui fait que ce vertige passera, il est peut-être déjà passé. <br /> On ne sait pas comment cela va (se) passer ?<br /> Tant mieux.<br /> Même s'il n'est pas toujours facile de s'en réjouir, je crois. <br /> Et des photos qui renvoient tout ça comme un prisme déchirant/é...<br /> Je ne sais pas quoi dire. <br /> Je t'embrasse,<br /> Bonne fin de journée ma Reine
C
bonsoir fc...tu as fait cette pause d'écriture...elle t'a été bénéfique, du moins le crois-je...<br /> Le vent des muses décidera, comme tu le dis si joliment!<br /> merci!
F
Bonsoir Coum, le temps d'une pause en écriture est parfois nécessaire. Le changement de lieu aussi. Peu importe quand et où tu écriras, ce qui importe c'est que tu continues à te chercher et à te trouver. Je pense que tu fais cela depuis bien longtemps. C'est ta force! Et si nous, on est sur ta route pour échanger quelques mots, nous en serons plus que probablement tous bénéficiaires. Alors, que le vent des muses décide... Amitiés.
C
Ponine...ton message me touche énormément. Cela me flatte (eh oui! d'être appréciée d'un(e) jeune...
P
Bonsoir Coumarine,<br /> Je profite de cette nuit d'insomnie pour te (pas facile de choisir, je n'ai que vingt ans et tu es grand-mère, mais comme tout le monde te tutoies ici... ;-)) dire que j'ai découvert ton blog depuis quelques jours. J'ai dévoré les archives et j'ai été bouleversée par tes récits ainsi que par l'humanité et la tendresse avec lesquelles racontes ta famille...<br /> Je repasserai !
Coumarine, Petites paroles inutiles
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