Il y a de tout dans mon tiroir
Temps partagé en deux
- Il y a le temps de l'écriture, j'ai sur le feu et dans le cœur un projet qui me brûle la plume, qui fait danser mes mains sur le clavier...projet à terminer pour le 15 novembre
Impérativement
Question de vie ou de mort...vite Coumarine, il te reste peu de temps encore...
Il y a des moments où le projet devient problème (j'y ai fait une allusion sur mon billet précédent) qui se met à me suivre comme une ombre féroce dans les moindres respirations de ma journée...
Alors, je transpire des gouttes de souffrance parce que les mots restent coincés quelque part au fond de mes tiroirs les plus secrets...et la clé pour ouvrir ces tiroirs tourne rauque, tourne fou...
Jusqu'au moment où elle tourne tellement fou qu'elle m'emmène bien au delà du raisonnable dans des méandres inattendus, auxquels je n'aurais jamais pensé en me mettant à écrire
Il faut juste que je laisse aller, que je me laisse aller sur les chemins inconnus...l'inconnu me fait peur, surtout quand il vient de mes propres profondeurs...issu de l'infiniment petit, et de l'infiniment grand
- Il y a le temps de la marche là où la forêt hésite entre l'enfer et le paradis, là où les chemins des sous bois brulent de leurs feux les plus virulents, quand l'ocre se mélange au brun, au fauve, au jaune, à la beauté inouïe de l'automne. J'aime l'automne, infiniment
Alors je marche, je m'obstine dans cet effort salutaire, qui me lave le cœur et le corps, qui fait de l'ordre dans mes idées, même si cet ordre serait plutôt du genre de celui qui peut régner dans une caverne d'ali baba
Je marche pour pouvoir tranquillement, sereinement me replonger dans le PC
Silence, ne pas déranger SVP
Et bien sûr il y a le temps des repas à préparer, des coups de fil à donner, de la lessive à faire, du repassage à assurer, de l'ordre à maintenir, des enfants à recevoir en file indienne, du mari à écouter, des blogs sur lesquels manifester ma présence attentive...
Mais je me fais petite souris en espérant que tout cela se fera de manière miraculeuse, sans moi...