Plus de clitoris... avec la mort en prime
Une jeune fille égyptienne est morte des suites d'une excision
En Égypte la pratique de l'excision est encore courante: c'est ancré dans les mentalités, malgré les interdictions (récentes), malgré les cas qui tournent mal, pourtant connus des parents, ceux-ci continuent à mener sciemment leur enfant à l'abattoir, pensant bien faire...
Parce qu'ils pensent bien faire, j'en suis sûre, je suppose qu'ils aiment leurs enfants, comme la plupart des parents.
Réduire les pulsions sexuelles de la fille (les éliminer c'est encore mieux), pour qu'elle puisse se marier vierge et sans avoir perdu son honneur, voilà la motivation principale qui anime les parents, la famille.
Le but pour la fille étant de se marier, de trouver un mari. Aucun mari ne veut d'une femme qui est passée à la casserole d'un autre homme. Des femmes victimes de viols ou d'inceste sont lapidées...
Mon but en parlant de cela aujourd'hui n'est pas de pousser des cris d'horreur, nous sommes tous bien d'accord pour reconnaitre que ces pratiques sont barbares, que l'excision entre autres est une façon de contrôler cet insupportable clitoris qui n'en fait qu'à sa tête, indépendamment du sacro saint pénis de ces messieurs... toujours ce besoin des hommes de contrôler la femme, et cela dans toutes les religions.
L'objet de ma réflexion n'est donc pas de pousser des cris d'horreur à propos de l'excision: la cause est entendue, et depuis longtemps, dans nos pays en tout cas!
Ce qui m'interpelle c'est ceci: comment une tradition ancrée dans l'inconscient collectif soit à ce point difficile à remettre en cause, commet ça se fait que des gens qui ne sont sans doute pas plus bêtes que moi (et vous) puissent accepter sans broncher une pratique stupide et dangereuse?
Ce qui me mène à ma question principale:
Et nous?
Et moi?
qu'est ce que j'accepte dans MA vie comme évident sans jamais prendre la peine de le remettre en cause?