Une histoire de mère Michel qui a perdu son chat
Il est 22h3O
Je quitte un ami, je sors de son immeuble, il est tard...
Une voisine m'interpelle: "mon petit chat ne serait-il pas entré dans l'immeuble? Ne l'auriez vous pas vu?
Je commprends aussitôt son souci: son chat est sorti, a été surpris par l'orage, n'est toujours pas rentré. Or il ne part jamais aussi longtemps, c'est un jeune chat encore...
Alors elle angoisse, elle est dehors à le guetter, interpelle les voisins, elle frissonne et ce n'est pas de froid.
Non je n'ai pas vu le chat, non il n'est sûrement pas entré dans ce petit immeuble dont la porte est lourde et se referme aussitôt, non je ne peux pas l'aider, sinon lui dire que sans doute il va revenir, qu'un chat revient toujours, sauf s'il...
Je vois à sa figure que c'est à cela qu'elle pense: pourvu que....
Et elle ajoute: "on s'attache hein, madame, à ces petites bêtes, il est si gentil, si affectueux..."
Je sais qu'on peut s'attacher très fort à un animal, je sais...j'espère pour elle qu'il est rentré, son petit chat vagabond.
Ce qui m'a frappée et que je voulais relever ici, c'est l'usage du "on" pour exprimer un sentiment personnel
"on s'attache hein, madame, à ces petites bêtes, il est si gentil, si affectueux..."
Elle voulait me dire en fait, qu'ELLE, elle est très fort attachée à son petit chat et qu'elle en appelle à l'expérience des autres pour qu'on la comprenne, elle et son angoisse, pour qu'on ne la rejette pas avec une consolation facile du genre: ne vous en faites, pas...il reviendra, et puis..ce n'est qu'un chat après tout..
C'est vrai, ce n'est qu'un chat...mais tous les chagrins sont respectables...