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Coumarine, Petites paroles inutiles
1 mai 2007

Par un chemin montant, sablonneux, malaisé...

Oser dire ce qu'on pense, marquer son désaccord, prendre le risque d'aller à contre sens...cela n'a jamais été facile pour moi.

Je n'aime pas les conflits...je redoute les prises de tête, je déteste les agressivités et les colères. Je préfère donc souvent me taire ou écraser plutôt que de prendre le risque de me démarquer de mon entourage. Je suis d'ailleurs perçue comme la gentille, la souriante, la discrète, celle avec laquelle on est incapable de se disputer.

Pourtant, et ça c'est curieux, je ne suis pas perçue comme quelqu'un de faible bien au contraire, on me le dit souvent. Et il y a en moi une énorme fougue qu'il n'est pas bon pour moi de cadenasser au profond de mes peurs. J'ai donc souvent été déchirée entre toute la fougue et la soif de vivre qui sont les miennes et que je malmenais sous un couvercle par peur de déplaire, et la peur de perdre l'amour si j'osais me montrer comme j'étais.

Oser dire ce que je pense, surtout si c'est différent de l'ensemble, provoque en moi cette grande peur d'être rejetée, de ne plus être aimée.

Dans mon enfance, j'ai ainsi appris à me taire, les retombées d'une révolte ouverte étaient trop importantes et douloureuses...mais la révolte a grondé en moi et m'a rendue malade...asthme, difficulté de reprendre mon souffle, difficulté de respirer, de vivre tout simplement

Jeune adulte j'ai le plus souvent continué à  laisser dire et faire, même quand je n'étais pas d'accord. J'ai un homme du type plutôt autoritaire, qui décide très vite que je serai de son avis...et je n'osais pas trop le contrer car comme ma mère, il se mettait facilement en colère. Alors je me taisais, les décisions se prenaient ...mais cela ne me satisfaisait guère, cela faisait gonfler des frustrations en paquets de mal être dans mon corps et dans ma vie.

Plus tard, quand j'ai  commencé à faire un chemin de conscientisation, je me suis mise à commencer à oser m'affirmer et donc parfois contrer l'autre même au prix de sa colère (qui continuait à m'effrayer). Ce fut un chemin difficile car dans mes premiers pas vers l'audace d'être moi-même, je réagissais de manière trop  agressive à mon tour...Je n'arrivais pas à dire les choses de manière simple et ferme tout simplement...

Pouvoir être soi-même, devant soi, avec soi, ce n'est déjà pas si simple

Pouvoir l'être devant l'autre, avec l'autre, cela relève parfois du tour de force...

marc_lemieux3

Photo de Marc Lemieux

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Commentaires
C
aie aie aie...
S
Oui beaucoup de grabuge, et pas toujours le résultat que l'on escompté.
C
"ce qu'on ne recevra, en fait, finalement pas car il ne l'a pas."<br /> c'est je crois à la fois faux et vrai...<br /> A la différence que ce qu'on recherche en l'autre on l'a en soi déjà, mais bien enfoui...<br /> Suffirait de le conscientiser...et puis on serait capable d'aller vers l'autre en justesse et en vérité, en ne lui demandant pas qe qu'il ne peut ou ne veut donner<br /> Je t'embrasse
C
Pourquoi croit-on que quelqu'un est supérieur à soi?<br /> Je crois que cela nous ramène à la petite enfance où l'on dépendait entièrement du père et de la mère.<br /> Ne sommes nous pas souvent encore cet enfant toujours en quête de reconnaissance et d'amour , prêt à se mettre à genoux pour obtenir de l' autre (aimé, admiré...) ce qu'on ne recevra, en fait, finalement pas car il ne l'a pas.<br /> J'ai encore beaucoup à éclaircir à ce sujet, je cherche.
C
Pourquoi croit-on que quelqu'un est supérieur à soi?<br /> <br /> Qu'est-ce qui en l'autre impressionne à ce point, qu'on agisse pour être bien vu, comme tu le dis?
Coumarine, Petites paroles inutiles
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