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Coumarine, Petites paroles inutiles
23 avril 2007

Au nom de l'amour (oserais-je le dire?)

Je ne sais pourquoi, mais ces derniers jours, je reçois...je reçois beaucoup

Je reçois des photos, des dessins de gens que je ne connais pas ou très peu, qui veulent simplement me dire qu'ils ont pensé à Coumarine, qu'ils avaient envie de me faire ce plaisir.

Comme ça, pour rien, gratuitement, au nom de l'amour (oui j'ose ce terme...!)

C'est peu dire que cela me fait chaud au coeur, je vois là une circulation gratuite de talents, de dons créatifs et créateurs de plus d'humanité. Je crois sincèrement qu'un apport nouveau de cette humanité dont nous avons tous la nostalgie au plus profond de notre coeur, peut passer aussi, humblement, par les chemins de nos blogs et des commentaires qui rassurent, qui consolent, qui partagent, qui communiquent, qui dialoguent...

Je reçois des mots aussi de gens que je ne connais pas forcément, de ces lecteurs silencieux dont j'ai parlé, et qui soudain me confient des choses importantes de leur vie. Et je me dis: qui suis-je pour recevoir de telles confidences? Et je me dis: je fais quoi là maintenant de ce qui m'a été confié? Dois-je répondre: "merci"? Mais si ce que j'ai reçu est de l'ordre du douloureux, du poignant? Remercie-t-on d'avoir reçu la douleur de l'autre? Non sans doute, mais d'avoir simplement été considérée comme capable d'être une oreille compatissante ou attentive...alors oui, je dis merci pour cet échange qui me fait grandir aussi.

Et je me (re)posais tantôt la question de mon écriture sur ce blog...il m'est arrivé à certaines périodes, d'écrire pour les autres, consciente de la "responsabilité" que je pouvais avoir par rapport à ce que j'écrivais, à ce que je faisais passer comme "messages". Très vite, je me rendais compte que je perdais ma spontanéité, en même temps qu'une certaine part d'authenticité, que je devenais un personnage, que je jouais un rôle, que je me prenais au sérieux, que je cherchais ou attendais un résultat...(tout ça!)

Dès que je réalise le piège, je reviens au plaisir d'écrire pour écrire, au plaisir d'écrire pour moi...et tant mieux si mes Petites Paroles touchent d'autres personnes, elles rejoignent d'ailleurs davantage les autres quand je suis dans cette non-attente de résultats, de reconnaissance...dans une gratuité, un simple bonheur (ou douleur parfois) d'écrire ce qui me tient à coeur, de partager de petites réflexions simples, parfois anodines, parfois sérieuses, même si pour cela, je veille à l'écrire du mieux que je peux.

Mais ciseler mon écriture est un plaisir pour moi avant tout...c'est ma manière d'être au monde...

Je ne résiste pas au plaisir de mettre ici un dessin de Tilu, reçu il y a peu, que j'aime pour sa simplicité, et aussi parce que tout simplement Tilu a pensé me l'envoyer, pensant me faire ce plaisir...c'est gagné, Tilu!

coquelicots_de_Tilu

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Commentaires
A
Il est très beau le dessin de Tilu
R
Je ne peux pas croire que ce soit par hasard que tu reçois. Tu reçois peut-ête parce qu'on sent la générosité dans tes mots, on perçoit que tu es capable de donner.<br /> <br /> Mais aussi, je suis certaine que tu reçois tout simplement parce qu'il est perceptible que tu sais recevoir. <br /> <br /> J'aime essayer d'atteindre cet état qui fait qu'en étant simplement soi, sans artifice, sans tricherie et sans enjeu, on arrive à donner et à recevoir, à faire circuler quelque chose en l'amplifiant au passage, simplement parce que c'est passé par nous, qu'on a été à même de le saisir et d'en faire quelque chose avant de le diffuser autour de soi. Et pas besoin de te lire longuement pour savoir que cet état-là est en toi.
M
ti leggo sempre volentieri...grazie
C
merci à vous<br /> merci pour vos mots ici ou ailleurs<br /> ils me font du bien, croyez-le!
T
Elle donne tant et s'étonne de recevoir, c'est bien coumarinien çà .
Coumarine, Petites paroles inutiles
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