La langue du coeur
Ho avuto voglia scrivere qualcosa in Italiano
L'occasione di spiegare come si fa che cognosco un po' questa lingua.
Ho lavorato in una casa d'accolienza delle personne straniere vicino a l'ospedale San Lucca (Bruxelles)
Queste personne venivano da lontano per farsi curare in San Lucca...tra loro c'erano molti Italiani (sopratutto bambini).
Ho voluto imparare la loro lingua per essere piu prossima delle personne: essere capace di comprendere cosa dicevano, la loro sofferenza, le loro paure...
Da qualche anni non ho piu l'occasione di parlare, neanche di leggere in Italiano...Mariangela scrivendo qui, mi ha dato la nostalgia del passato
Mariangela m'a mis en comm quelques mots en Italien (à la note précédente...)
J'aime cette langue, il y a aussi des Italiens que j'ai aimés: ceux que j'ai rencontrés pendant dix ans quand je faisais un travail de bénévole aux Cliniques Universitaires Saint Luc à Bruxelles
Ce n'était pas un travail facile, je côtoyais la souffrance, parfois le désespoir, mais souvent aussi l'espoir le plus fou, et beaucoup d'amour.
J'accueillais les familles des patients étrangers, hospitalisés pour des thérapies lourdes: c'est sûr qu'on ne vient pas de loin aux cliniques universitaires pour une simple rage de dents
Les gens venaient (et viennent encore) de partout, de loin, parfois de très loin. Il venaient à Saint Luc pour se faire opérer ou soigner par LE professeur en qui ils mettaient leurs derniers espoirs
Moi je recevais les familles, le père, la mère, le conjoint, la fille, le fils...venus accompagner le malade
A la clinique ils restaient "forts"..dans la maison d'accueil, il n'était pas rare qu'ils craquent
Tous avaient besoin de parler: j'ai appris là à écouter, sans rien dire...on ne console pas des drames humains, on écoute, on prend la main, on est là, c'est tout, on regarde la photo qu'on nous tend et qui montre un enfant gris et mourant, un homme, une femme diminués mais que l'on aime
J'ai vécu là de très belles choses, des choses fortes, j'ai beaucoup écrit sur cela...
J'ai voulu faire l'effort d'apprendre l'italien pour être plus "écoute" des Italiens qui venaient nombreux chez nous
Quand le soir je rentrais chez moi, je minimisais mes petits soucis, mes petits problèmes
J'ai sans doute donné beaucoup, mais j'ai surtout beaucoup reçu