De l'importance des bonnes résolutions
Il est sept heures et demie. J'ouvre un oeil. Je constate qu'il fait presque clair (vive les beaux jours qui reviennent). Je bâille, je m'étire, je me dis qu'il serait temps de me lever. Je m'étire encore une fois. Ça fait un bien fou. Je reste au chaud de ma couette chérie. Je somnole. Je me rendors.
Il est huit heures. J'ouvre l'autre oeil en écoutant les infos qui m'agressent de leurs bavardages genre patati et patata. Je bâille et je m'étire. Je me lève. Un pied puis l'autre. Je veille à poser d'abord le pied droit par terre. Le gauche me joue des tours. Il paraît que je ne suis pas la seule.
Il est huit heures et trois minutes. Je vais comme une zombie dans la salle de bain, je fais ce que tout le monde fait en se levant. J'adore ce pipi du matin, à moitié endormie sur la toilette. C'est jouissif. Je rêve encore un peu. Je crois que je suis pas très belle à voir, mais je m'en fous.
Il est neuf heures, je suis au travail, càd derrière le PC. Euh...oserais-je le dire? Je n'ai pas encore pris ma douche, je ne me suis pas habillée. En effet le matin quand je ne suis pas pressée, quand je ne dois pas quitter la maison, je reste encore un bon temps en tenue de nuit. Je crois que j'aime ça. Même si quelque part, je m'en sens vaguement coupable. Bon, rien de tel que les bonnes résolutions, hein! Du genre de celles qu'on tient rarement...Je me promets que demain je ferai ma toilette avant d'ouvir mon PC.
Mais bon, faut ce qu'il faut: juste le temps de regarder mon courriel, de répondre à mon courriel, de lire les textes de Paroles Plurielles, de classer les papiers qui encombrent mon bureau, d'établir un plan de ma journée, de répondre aux commentaires que les visiteurs ont mis sur les Petites paroles, de vite écrire ce petit article, de réfléchir sur ce projet, d'établir un plan, de tél à X ou Y etc.
Il est onze heures. Mon Dieu que le temps passe vite.
Je ne suis toujours pas habillée.
C'est ce moment que choisit quelqu'un pour sonner à la porte, du genre facteur ou voisine ou (horreur) amie ou (horreur ++) ami (sans e)! Zut je fais quoi là maintenant! Pas envie de passer pour une paresseuse qui vient de se lever. Et ouvrir à quelqu'un (surtout un ami sans e) quand on est moche, pas coiffée, pas maquillée, il n'en est pas question...!
Alors j'ouvre la fenêtre du premier étage et regarde subrepticement qui c'est...quand c'est le facteur ou la voisine, la conversation se déroule du haut de ma fenêtre, vite fait, bien fait...quand c'est une amie ou un ami...heu...je ne suis pas là! mais je me maudis...je me lance des tomates!
Et je me dis à chaque fois qu'on ne m'y reprendra plus...
Il est presque neuf heures...je suis fin prête, d'ailleurs le printemps m'attend là, derrière ma fenêtre
photo Pierre De Munter