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Coumarine, Petites paroles inutiles
19 février 2007

Etre ou ne pas être...LA question!

Il y a en moi comme un élan incessant vers un absolu dont j'ignore tout, et surtout comment le satisfaire. Parfois je me demande si je ne confonds pas ce désir si pressant d'absolu avec un piteux et lancinant vide existentiel, qui serait comme un panier sans fond que je ne parviens pas à remplir...et pour cause.
C'est comme les deux côtés d'une même médaille. D'un côté le désir d'absolu, de l'autre la sensation de vide...

Cette aspiration incessante vers un "ailleurs", un "autre chose", un "parfait" est lancinante, elle se loge là quelque part dans ma poitrine et la sillonne d'éclairs qui me lacèrent et m'oppressent dans mes respirations. Autrefois c'était si violent que cela se tranformait en angoisses qui me laissaient anéantie. Maintenant ce n'est plus le cas: j'ai appris à laisser descendre ma respiration dans le ventre, ce qui me redonne la sérénité, me replace dans mon centre, et m'ancre dans l'ici et maintenant.

Mais cette sensation d'oppression n'est que la manifestaton physique de quelque chose qui vient de très loin, de très fort; une aspiration incommensurable vers l'infini et cela dans tous les domaines: aimer (infiniment) et être aimée (infiniment), réaliser de grandes choses dans les domaines qui sont les miens, vivre intensément des choses intenses. Parfois c'est comme si il y avait un hiatus fondamental entre ce qui se trame d'intense à l'intérieur de moi dans mes désirs si forts, et le fade, le tiède de l'extérieur (même s'il est pétri de violence ou de méchanceté intrinsèque).

Il y a des jours où je me sens en profonde connivence avec ma vie, où j'ai l'impression de coller dans ce que je suis et dans ce que je fais, à ces désirs si profonds, si intenses, si indicibles de ce que je VOUDRAIS vivre et être.
Il y a des jours au contraire où ce désir d'absolu me dépasse, je me trouve comme devant une montagne impossible à gravir, et j'ai une immense tentation de désespoir. Je me dis que je ne suis pas faite pour vivre, que je vis les choses de manière TROP inadéquate.

C'est très difficile à décrire tout cela, les mots qui me servent d'habitude, je les trouve bien pauvres pour décrire cette quête, cette faim jamais rassassiée.
Est-ce propre à l'être humain cela? sans doute, mais je vois que l'homme à mes côtés ne se pose pas toutes ces questions, vit tranquillement son quotidien en s'en contentant et se moque gentiment de moi et de ma sensibilité à fleur de peau.
Il dit que je vis les choses trop intensément, il me plaint un peu, me dit que la vie ne doit pas être facile pour moi.  Il a raison la vie me semble passionnante mais pas facile...
Il a donc pris l'habitude de ne pas m'écouter trop, je le dérange avec mes ressentis.
Et moi j'ai  pris l'habitude de me taire. De ne plus "tout" lui dire, comme j'en rêvais au début de notre relation.
Il sait si peu qui je suis vraiment, le plus important de moi, il ne le sait pas, je vis à ses côtés, il croit me connaître comme sa poche (il dit ça!) et moi je sais bien évidement qu'il n'en est rien
Et parfois j'en ris toute seule dans "ma barbe"

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Commentaires
A
"important de moi, il ne le sait pas, je vis à ses côtés, il croit me connaître comme sa poche (il dit ça!) et moi je sais bien évidement qu'il n'en est rien"<br /> <br /> J'aime ton article et en particulier cette petite phrase qui résume bien l'incompréhension qui peut s'installer.
A
Je trouve ton texte très intéressant. Il m'a effectivement penser à une dimension mystique.<br /> Il y a un très beau livre de sainte Thérèse d'Avila qui raconte l'histoire de cette "petite bonne femme" qui à son époque a remué ciel et terre. Cà s'appelle je crois "Vie". Elle n'avait pas de mari mais elle en a sacrément bavé avec les hommes. De mon souvenir çà se lit comme un roman
A
Est-ce que tu ne confondrais pas "désir d'absolu"(qui se ressent au fond de soi et pousse à l'action féconde et comblante) et "recherche d'idéal" (qui provient "de la tête", génère une insatisfaction permanente et un vertige désespérant) ?
P
peut-être éprouve-t-on ce besoin d'absolu tant qu'on n'a pas fait remonter du tréfond de nous-même la quintescence de ce qui nous fabrique... vaste question.<br /> <br /> j'ai connu ça. impression d'être en quête, une sorte de jouissance à venir. et puis en même temps un vide atroce, la sensation d'être incomplete, et celle plus difficile encore de ne pas ME resembler. alors que je ne savais même pas vers quoi je tendais... impression du coup, d'être bouffée de l'intérieur par des envies impossible à combler, d'un combat quasi impossible à remporter.<br /> et puis, finalement si. <br /> si l'on peut dire que ne plus être grignotée par ces questionnements est une victoire, alors je peux dire que j'ai vaincu.<br /> <br /> mais je préfère me dire que j'ai atteint un équilibre satisfaisant. entre ce que je connais de moi et ce que je ne connais pas encore. entre ce que je vis et ce que je veux découvrir. entre ce que je connais de moi et ce qu'il me reste à peaufiner.<br /> et depuis, les questions sont moins pressantes. et c'est vivre l'instant qui prime.<br /> <br /> je ne sais pas si c'est cet état vers quoi tu tends, mais je te souhaite au moins de vivre cet équilibre. vraiment.
C
Le psy ...Silence...vous venez ici pour la première fos<br /> Me déposer un commentaire en forme de cadeau<br /> Je suis touchée<br /> Je vous remercie...<br /> <br /> Reevolution...c'est bizarre, pour moi cette description ressemne à "entrer au plus profond de soi, là où l'on trouve toutes ses ressources...<br /> Mais on est tous différents...<br /> <br /> Charlotte, ouiiiiiiiii c'est de Paul dee Tharce, oups...il a donc dit d'autres choses que des trucs misogynes???<br /> <br /> Pour le reste de ce que tu me dis, je m'y retrouve 5/5, mais tu le sais n'est-ce pas? nous avons bcp en commun<br /> <br /> Et cela me ffait du bonheur dans le coeur ce que tu me dis concernant ce que j'écris ici<br /> Pour ça, je te dis MERCI!
Coumarine, Petites paroles inutiles
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