14 février 2007
Gouttes de tendresse
La pluie tourne dans le vide des rues étranglées. Gouttes d'absence.
Elle dort.
La pluie danse dans la pénombre des temps anciens. Gouttes d'évasion.
Elle s'envole.
La pluie hésite, tente en vain de tisser des velours de quiétude. Gouttes de détresse.
Elle se tait.
La pluie se bat, se rebelle, combat, frappe, cogne, blesse. Gouttes de violence.
Elle meurt.
Dans les rues, un cercueil gris, il est vide. La morte s'est enfuie. Loin. Inconnue à cette adresse.
Le silence bouge sec et dur, il tremble, s'évanouit à l'usure.
Elle rêve un peu fou.
La pluie fait reculer le désert.
Elle chante.
Juste une note. Peut-être deux. Comme ça. Pour rien. Pour la tendresse...
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