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Coumarine, Petites paroles inutiles
26 janvier 2007

Le souffle se cache dans l'arbre

La route s'étire devant moi (admirez le beau lieu commun!), je roule paisiblement (je suis bien obligée, je me coule dans le flot des voitures).

La route s'étire devant moi (rebelote pour le lieu commun) grise et monotone marquée d'une ligne blanche  en son milieu, que je suis des yeux machinalement. Devant moi, autour de moi, à hauteur de mes yeux résignés, un univers de béton et de voitures...

L'univers bruyant mais sans vie de la ville et de sa périphérie...

Je suis calfeutrée dans l'habitacle de ma petite voiture, j'attends que cela se passe, je n'aime pas me battre dans les embouteillages, je n'aime pas être harcelée par ceux qui me suivent et qui me lèchent le cul impatiemment (pardon pardon), je n'aime pas suivre le flot obligatoire, dans le stress, sans respirer, sans souffler.

J'attends que cela se passe, mes yeux suivent la route monotone (je le redis encore une fois, elle est vraiment grise et monotone cette route)

Soudain, je ne sais pourquoi, je lève les yeux...et je le vois, et puis là un autre encore...

DSC00001

Au milieu de cette voie plus rapide qui traverse la ville, il y a une rangée d'arbres. Oh! je sais, ils sont plutôt minables en ce moment, tout nus comme ça, sans la moindre parure dans lequel le vent peut souffler ses taquineries, plantés comme des automates rigides et décharnés à surveiller leur route.

Et pourtant, de lever mes yeux vers la ramure, de voir  ces géants continuer à croire dans le ciel qu'ils laissent entrevoir entre leurs branches raides et brunes, moi ça m'a donné un souffle grandiose...

Je vous le dis, quand vous êtes en ville, en voiture, laissez vos yeux un moment s'égarer là-haut, vers les arbres qui n'attendent que ça: vous redonner un petit souffle de leur vie...

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Commentaires
A
Le matin et le soir, la route s'étire devant moi<br /> Et tous les matins et tous les soirs (25' x 2 x 5 jours par semaine) mes yeux n'ont de cesse de regarder à gauche et à droite, les nuages, le jeu du soleil sur la campagne, le changement des saisons, un vol d'étourneau (comme hier soir), les vanneaux huppés qui reviennent tous les hivers dans le même champ au bord de la quatre voies.<br /> Et même quand j'aborde la ville, tous les jours il y a un petit coin de nature à admirer.
R
Justement, ça m'a frappée ce matin, mais les premiers bourgeons sont là, bien blottis-serrés contre leur branche...
C
ben voilà!! Bailili, on se comprend...<br /> Bonne journée à toi
B
J'ai toujours le nez en l'air quand je conduis, ou à droite et à gauche et j'en découvre des choses ! J'aime...
C
Mais Forestine, s'échapper n'est pas forcément une fuite...<br /> pour moi, s'échapper, c'est me donner l'occasion de vivre plus intensément...<br /> ce n'est sans doute pas très clair, mais je m'expliquerai peut-être davantage...<br /> J et'embrasse
Coumarine, Petites paroles inutiles
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