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Coumarine, Petites paroles inutiles
4 décembre 2006

Je connais des pays...

Il y a le pays d'avant, celui de l'enfance dont on garde pour toujours la nostalgie heureuse ou la détresse  collée sur sa vie comme un chewing-gum un peu crado. Mon enfance est un chewing-gum qui s'est collé dans mon dos, je sais même plus qu'il est là. Poisson d'avril (et de janvier, de février, de mars...etc)

Il y a le pays de là-bas, celui dont on rêve derrière ses yeux et que ça cogne parfois dans les tempes et que personne personne ne devine qu'on y rêve, le pays intouchable, inaccessible et pourtant si présent...

Il y a le paradis artificiel, celui dans lequel on s'enfonce avec plein de cacophonies dans les oreilles pour ne pas entendre la petite voix qui dit que non, qui dit qu'on y perd jusqu'à son âme. Et que peut-on faire d'un corps ou d'une vie sans âme, je vous le demande...

Il y avait bien le paradis sur terre, mais il a disparu des catalogues, plus moyen de le trouver, même pas chez les VIP, juste quelques miettes parfois dans des endroits inattendus, ordinaires ou marginaux. Pas de prix pour ce paradis, faut se défaire de ses peaux et de ses oripeaux et accepter de se laisser toucher. Oui...

Il y a le bout du monde, qu'on n'est pas près d'atteindre encore et c'est tant mieux (ou tant pis), parce que derrière il y a la chute dans le gouffre du néant. Ça fait peur hein, dit comme ça? Mais peut-être le néant est-il plus facile à vivre que le non-néant, qui peut le dire?

Il y a le pays qui n'existe pas encore, celui de la quête, des questionnements, des remises en question, des départs. Il faut du courage parfois pour partir, contrairement aux idées reçues. Les idées reçues sont des bonsaïs, vous savez bien, ces plantes soi-disant très jolies, très élégantes, à qui on coupe les ailes trois fois par an, clac d'un coup de cisailles bien placé...

Il y a le monde intérieur, celui dans lequel je me blottis quand je pars dans mes vallons et collines d'Hurtebise. Ou bien sans partir ailleurs forcément, celui dans lequel je me tapis quelques minutes en descendant au plus profond de moi-même, pour retrouver ma source vive, là où je peux me désaltérer.

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Commentaires
A
Il y en a des pays, <br /> Il y en a autant que de fleurs<br /> Il y en a autant que de sourires<br /> Il y en a autant que de malheurs<br /> <br /> Chaque être vivant est un pays<br /> Et chaque pierre aussi<br /> Et chaque goutte d'eau<br /> Et chaque grain de sable...
C
Mohamed, tu me feras rougir...dois-je vraiment croire les gentilles choses que tu écris là?<br /> Merci , de tout mon coeur<br /> <br /> <br /> Tiens, bonsoir Papillon, tu es donc prête à continuer à baguenauder dans ce monde...<br /> (oui je suis d'ac avec toi, les mots de Mth sont magnifiques...
P
MOHAMED écrit ce que nous pensons tout bas!<br /> Mth a un talent FOU!<br /> Je me trouve bien dans ce Monde là!
M
Je connais un merveilleux espace dédié à l'écriture où la maîtresse des lieux vous accueille à bras ouvert.<br /> Dans ce pays cybernétique, les commentaires sont dénués de haine et d'acrimonie.<br /> Les sujets abordés le sont avec délicatesse et sans envie de choquer.<br /> Parfois, les thèmes proposés sont si personnels et émouvants que j'éprouve du mal à laisser un commentaire.<br /> Au royaume de coumarine, on apprends à écouter les autres et à laisser au vestiaire nos aigreurs et autres souvenirs d'égotisme.<br /> Longue vie à ce merveilleux pays et que celle qui le dirige puisse se prémunir de la lassitude inhérente à ce genre d'exercice.
C
wouaw Mth...j'aime tes mots sur le MOnde, en plus tout cela est si vrai et si bien dit...<br /> <br /> <br /> Zelda...oups il me semble que tu es un numéro toi hein! (bienvenue ici dans cet espace du bout du monde :-))<br /> <br /> rhooooooooooooo Vincent...!
Coumarine, Petites paroles inutiles
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