Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Coumarine, Petites paroles inutiles
28 août 2006

Un exercice d'humilité

Ecrire régulièrement sur ce blog au fond ce n'est pas si simple...

Cette mise en mots de mes sentiments et de mes pensées est un exercice d'humilité: mes mots me révèlent parfois cruellement le vide de mes pensées...

Je pense à mille choses au cours d'une journée, mais qu'est-ce qui est VRAIMENT important dans ce flot continu et incessant? Qu'est-ce qui me permet d'avancer, de comprendre mieux ce que je vis, comment je vis?

Ecrire est une étape importante même si cette mise en mots me demande un effort: cela me permet de densifier ce qui autrement resterait dans le flou, dans le vague...et ainsi de réaliser les erreurs d'interprétation que je fais, de minimiser les petites irritations, d'avancer sur le chemin de davantage de compréhension de moi et des autres.

Ecrire me permet de me poser, de dédramatiser, de revoir ma copie, de m'apaiser.

Plein de choses me distraient de moi-même, m'empêchent (souvent avec d'excellentes raisons) d'être dans l'instant présent, et font que je le traverse les yeux fermés, dans l'urgence et le stress.

Se laisser descendre dans sa réflexion était très mal vu dans mon éducation: il fallait toujours FAIRE quelque chose...même lire était suspect, je "perdais" mon temps, disait-on autour de moi, alors que moi je savais que je gagnais beaucoup à entrer dans d'autres mondes, d'autres têtes, qui me ressemblaient ou qui par leur différences, m'apprenaient énormément.

Ecrire me permet de clarifier mes murmures intérieurs parfois dissonants, souvent contradictoires. Cela me permet de conscientiser par exemple mes ruminations négatives que je peux alors arrêter aussitôt que j'en prends conscience, en écrivant plutôt sur ce qui se passe vraiment en moi, en y réfléchissant dans la vérité.

Ces ruminations inconscientes me mettent dans un état de délabrement dont je ne mesure pas la gravité jusqu'au moment où je parviens à tout arrêter en prenant ma plume et en écrivant...le chemin s'aplanit alors devant moi, c'est étonnant, presque magique...

Publicité
Commentaires
C
Salut baba cool...oui, je te comprends très bien...<br /> Il y a de cela dans ma démarche...partir dans les mots, pour survivre...
C
farid...oui, pour moi écrire est un école d'humilité...<br /> <br /> parce que les mots ne sortent pas des fois, ou alors pas bien, ou alors pas comme je le voudrais...<br /> J'afface parfois ce que j'ai écrit parce que ce n'est pas venu librement<br /> Mais pourquoi as-tu pensé que je t'en voulais?<br /> Au contraire ton avis, comme tous les avis m'intéresse
B
Dans mon cas, écrire a été longtemps survivre, comme l'unique murmure possible que je puisse répandre dans l'espace familial (et scolaire). Ecrire, c'était fuir ailleurs, dans l'imaginaire, inventer des histoires. Gribouiller sur des cahiers, de longues lettres, des pages et des pages d'imagination se déversant sur des lignes d'agenda, du papier brouillon... <br /> Comme lire, écrire était voyager, fuguer, s'échapper. Par le roman que je lisais et que j'écrivais, je survivais. Je fuyais dans l'au delà, sans avoir besoin de partir réellement. C'est comme ça que ça a débuté...
F
Coumarine, à la fin de ta réponse à mon commentaire, tu me remercis d'étre passer...Sans doute est ce le fruit de mon abscence d'humilité, si je juge que mon opinion t'a déplue.Quoi qu'il en soit, et ne pouvant faire matériellemnt l'inventaire des oeuvres qui sont nés de l'ambition de leurs auteurs de passer(décidement...) à la postérité, particuliérement dans la littérature francaise, je voudrais préciser ma pensée, en nuancant mon propos.Dés lors que pour tous l'écriture est un acte de volonté, il ressort, à mon humble avis(...) qu'écrire est en premiere et derniére instance l'expression de l'égo.Je parle de cet égo que toutes les croyances considérent comme le voile qui nous occulte LA réalité; quel que soit le nom qu'on lui donne.Ainsi il m'apparait que l'ecriture est le contraire de l'humilité;si on entend par humilité la conscience que faible est notre connaissance et notre pouvoir, alors, dans ce cas, l'humilité est précisement l'inverse de l'écriture, qui elle se range du coté de la volonté de puissance.Si nul ne peut nier que dans l'écriture il y'a d'immenses réserves d'amour, meme dans les chants les plus déséspérés; dans l'humilité il y'a plus encore, puisque cette vertu implique que la grandeur est une illusion et que partant de là, la plus noble des créatures est celle qui consciente de sa fragilité et de sa finitude aspire à disparaitre dans une béatitude, qui pour beaucoup de scribes demeure cependant un etat infiniment moins enviable, que celui que leur procure les honneurs de la littérature.Certes meme dans la littérature il y'a des saints, mais aucun ne dort au panthéon.Tout ca pour te dire, excellente Coumarine(à qui je fais des excuses plates pour avoircompré l'humilité à la masturbation honteuse) que je comprends trés bien ce que tu entends, en disant que l'écriture est une sorte d'ecole de l'humilité,lorsque nous sommes confronté à l'mmensité du chant des possibles qui résonne dans le verbe.Par conséquent, au risque de passer (franchement...)pour versatile ,je me pose la question: Si je m'exercais chaque jour à plus d'humilité ne vais je pas finir par atteindre la vacuité du Nirvana?et qui sait meme par bénéficier de l'indulgence de Coumarine?
C
Miss Line, tu es trop gentille...je suis toujours heureuse qd je lis que mes mots appportent quelque chose aux autres, heureuse aussi de faire découvrir d'autres gens qui en valent la peine...<br /> Cela m'aide à persévérer dans cette aventure des blogs. Au delà des doutes qui me saisissent parfois, comme tous ceux qui tiennent un blog depuis un certain temps
Coumarine, Petites paroles inutiles
Publicité
Archives
Publicité