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Coumarine, Petites paroles inutiles
24 janvier 2006

Un cadeau incroyable...

Il y a de ces cadeaux incroyables, inexplicables sinon par le fait que l'on reçoit ce qu'on a besoin de recevoir au moment où on en a besoin

Je découvre ce soir un jeune homme merveilleux: Xuan-Lay...je vais le lire, et je m'accroche à ce qu'il dit au sujet de son adoption par des gens formidables, ses parents qu'il appelle Mom et Daddy

Je lui mets un petit mot pour lui dire combien je suis touchée en tant que mère, et mère adoptive

Je n'en ai jamais parlé ici mais ma dernière fille est adoptée: c'est une longue, douloureuse et merveilleuse histoire

Xuan-lay vient à son tour me découvrir (et il s'est arrêté chez moi un long moment ... sourire)

Il me donne ce soir en cadeau le texte qu'il a écrit pour sa Mom, et qui m'émeut très fort, parce que je pense à une lettre fort semblable écrite par notre fille adoptive

Je raconterai l'histoire de cette adoption, pour faire plaisir à mon jeune lecteur...

Mais en attendant je vous fais profiter de cette lettre, petit trésor d'affection pour sa mère

(paske tu croyais que j'allais effacer ton commentaire, Xuan-lay???????)

Merci, tu es mon rayon de soleil ce soir

Adoption

Bonsoir Courmarine

Merci de votre commentaire, il y a des mots qui ont une infinie profondeur dans vos écrits. La lecture de ce texte "le cri" m'a ému. J'ai une demande à vous faire malgré que je sois une personne que vous ne connaissez pas. Ecrivez cette aventure de l'adoption cette nouvelle naissance que j'ai égoïstement envie de comprendre du coté d'une maman. Je vous fais cadeau d'un texte souvenir que j'ai écrit pour Mom à ce sujet. Merci. (Prenez la peine d'effacer ce texte par la suite, car de part sa longueur il risque peut être, de perturber les autres lecteurs.)

Souviens-toi

xuan-lay souviens-toi, c’était un beau jour du mois de juin, elle était apparue comme une divination, s’était dirigée vers toi et, après t’avoir demandé la permission du regard, elle t’avait serrée dans ses bras.
Souviens-toi de sa douce respiration, aussi minuscule qu’un grain de poussière, aussi énorme qu’une montagne, dans ton coeur.
Souviens-toi, le soleil était juste au-dessus de vos têtes, mais tu frissonnais d’émotion.
Souviens-toi, de ses yeux inondés de gentillesse et de son sourire, duquel naissait une fleur à chaque seconde.
Personne ne t’avait jamais regardé de cette façon, si intense, si délicieuse, personne ne t’avait jamais serré aussi fort, ni chuchoté aussi délicatement au creux de l’oreille.
Tu ne comprenais pas ce qu’elle disait, mais les mots ne servaient à rien, son visage exprimait un autre langage, annonçait une découverte.
Souviens-toi, observant le ciel, pour ne pas croiser son regard, écoutant sa chanson pour garder ton esprit en éveil.
Il se passait quelque chose, une chose que tu n’avais jamais soupçonné exister, ta joue plaquée contre son épaule, n’osant plus le moindre mouvement, respirant son parfum.
Souviens-toi de ces petits boutons de nacre, de cette belle étoffe blanche. Elle venait tous les jours et chacun de ces jours, tu étais dans l’attente, tremblant d’émotion.
Aucune question n’existe dans ton souvenir, mais l’instant ne pouvait avoir une fin et s’arrêter ainsi, comme ça, là !
Elle s’était tant offerte, tout en tentant de cacher sa joie, son corps rayonnait d’un bien être si fort, si indescriptible, que ce jour elle en pleurait de bonheur.
Quand elle a disparue, le temps a passé et tu n’as pas compris. Chaque jour un vide incompréhensible t’envahissait et chaque heure tu restais dans l’attente de retrouver cette merveilleuse sensation.
Souviens-toi de ce matin là, souviens-toi bien, lorsqu’elle est apparue au bout du couloir, comme elle sait le faire encore si bien maintenant. Sans connaître son nom, sans connaître sa vie, sans connaître son langage, tu as compris, pleuré sans savoir que cet instant, serait irremplaçable pour l’éternité.
Souviens-toi, tu avais presque deux ans, elle t’a pris dans ses bras et elle ne t’a jamais plus quitté.
Souviens toi ne plus l’avoir lâchée, de peur que le vide incompréhensible ne revienne, de ne plus l’avoir lâchée pendant des jours.
Souviens-toi, xuan de ces instants merveilleux.
Ce sont des souvenirs de joie, de peur, de trac inoubliable, plus précieux que les plus beaux bijoux, plus riches que les plus beaux royaumes, plus………..
Mom, xuan ne te remerciera jamais assez ! Mom, xuan t’aime très fort !

xuan-lay

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Commentaires
A
Je reviens demain lire le texte de xuan-lay
X
Bonsoir Coumarine<br /> Je suis venu en cachette hier soir et tel un enfant époustouflé devant une vitrine exceptionnelle, j'ai admiré et suis reparti sans dire mot. J'étais certain ce soir de trouver les mots justes pour que vous acceptiez mes remerciements.Coumarine m'a propulsé en "haut de l'affiche" (je ne pense pas mériter tant) mais je ne sais comment m'exprimer en retour de vos commentaires, le mot merci est ridicule mais il est sincère. Sachez Coumarine que je n'ai rien d'extraordinaire, mis à part que j'aime regarder tous les jours l'océan, et qu'il est aussi grand que votre coeur. Gros bisous, respectueusement
T
Je connais Xuan-Lay depuis ses débuts de blogs (en même temps que les miens). Et cette lettre a été un moment d'émotion palpable, chez lui qui jusqu'alors nous donnait des textes d'une merveilleuse érudition et d'une délicate poésie, mais sans parler de sa vie personnelle...<br /> Il est convalescent en ce moment, je vous invite à lui adresser vos encouragements...<br /> <br /> Bonsoir Coumarine !
F
C'est effectivement très beau...<br /> Merci, Coumarine, merci Xuan-lay... et merci à ta "mom", bien entendu!
C
Aux carrefours de notre si petite blogosphère... :-) Ca me fait plaisir de retrouver Xuan-Lay et sa sensibilité ici ... !
Coumarine, Petites paroles inutiles
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