Blog-trotteuse 5
Un jour cependant… coup de tonnerre terrrrrrrrrible dans la mer bleue de ma blogosphère sardinière : un jour donc (ou alors était-ce une nuit ?) par le plus grand des hasards (mais yapad zazard comme dirait quelqu’un que je connais bien mais que je nommerai pas salut toi !…) je suis tombée (aie, ça fait mal j’vous jure !) sur quelqu’un qui a osé l’incroyable et pour tout dire l’inexcusable : faire un copié-collé d’une de mes notes, écrite avec tout mon cœur, dans laquelle j’avais mis énormément de moi-même, qui m’avait coûté des efforts grands comme ça d’authenticité, de vérité, de vulnérabilité, de recherche poétique, de documentation dans mes gros bouquins savants…et qui au final m’avait fort satisfaite oui oui, dont j’étais d’un fière vous pouvez pas savoir et qui m’avait amené la visite de une petite centaine supplémentaire de lecteurs Gogol.
Tenez vous bien et ne hurlez pas devant la bassesse du procédé : une blogueuse débutante (oui, faut le reconnaître, ce sont d’habitude les femmes qui font cela) ne sachant trop à quelle imagination se vouer, un peu paniquée à l’idée de devoir alimenter son blog en idées originales et bien exprimées, s’était carrément servi chez la PetiteSardine! Comme ça ! Sans tambour ni trompettes, l’air décontracté, le visage innocent, le clavier candide, l’écran ingénu !
Alors là, mon sang n’a fait qu’un tour…je suis allée dans ce blog (« Mensonges GrosCommeCa » qu’il s’appelait) avec tambour et trompettes et clairons et trompes et olifants, et je suis allée y faire du raffut, j’ai crié au plagiat, j’ai exigé des explications, des excuses…Ma dignité de blogueuse était méchamment atteinte. Ouais.
En attendant des plates et hautes excuses, je me suis confiée à mon blog, j’ai pondu un Silence bavard très digne, très mesuré mais très snif snif dans lequel je racontais toute l’affaire, et puis j’ai fait semblant d’en rire (euh…jaune)
Et j’ai dit que cette fois, c’était la bonne : JE FERMAIS DEFINITIVEMENT MON BLOG, que c’était comme ça et que rien ni personne ne me ferait changer d’avis. Point/Barre. Héhé…Cela n’a pas tardé : j’ai reçu plein de commentaires indignés, qui me donnaient raison, qui s’indignaient avec moi, et surtout et surtout, baume sur mon petit cœur sensible de petit poisson des îles, qui m’a fait croire en la bonté de l’univers, on m’a suppliée de rester, de ne pas fermer mon blog si intéressant, si attachant, si super, si sensible, si…et si…
Mon dieu comme ça faisait du bien à lire….tention l’orgasme était proche…)
J’étais aux anges (des Sardines), et me suis dit que finalement c’était une sacrée chance ce truc de plagiat, car que je pouvais tester sur le terrain, sur le vif, l’attachement de mes fidèles lecteurs. Je me suis empressée d’ailleurs de les rassurer. Non ! Bien sûr que non que je ne fermerais pas mon petit blog (euh…je n’en avais d’ailleurs jamais eu l’intention, j’adoooooooore tenir mon blog, je suis bien dans mon blog avec mes gentils lecteurs, avec mes gentils adorateurs commentateurs. Alors, je les ai remerciés, je les ai embrassés fort smack, et tout le monde il était (encore plus) beau et tout le monde il était (encore plus) gentil.
Quant à Madame-je-te-pique-tes-trucs-l’air-le-plus-innocemment-du-monde, elle a disparu de la circulation et a sans doute recommencé ailleurs la délicate opération du copié collé, mais on s’en fout hein, c’est pas mon affaire hein, elle le fera plus chez moi hein et…
vogue la galeuse…
La PetiteSardine, blog-trotteuse
(à suivre)