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Coumarine, Petites paroles inutiles
21 décembre 2005

A propos des "heureux événements"

Je viens de terminer la lecture de "Un heureux événement" de Eliette Abécassis

Terrible roman. Ou l'art d'oser dire tout haut ce que pas mal de femmes n'osent même pas se formuler tout bas... Moi en tout cas.

D'ailleurs j'oserais jamais en parler tout haut ici, de peur de me faire regarder de travers, de me faire juger, moi la mère de cinq enfants...Etre mère, donner la vie, élever ses enfants, n'est-ce pas la plus belle chose au monde? Des moments difficiles il y en a certes, mais que de moments-bonheur...C'est magnifique, merveilleux, une femme se réalise en tant que mère (ouais bon cinq c'est quand même un peu beaucoup non...c'est là témoigner d'un enthousiasme peu commun, on ne m'en demandait pas tant, d'ailleurs quand je me promenais avec toute ma marmaille je vous dis pas les regards qu'on me lançait...de la pitié, pas de l'admiration)

Toutes ces belles pensées sur les heureux événements qui épanouissent la femme, qui soudent le couple en les rendant parents qui...  etc etc etc, c'est ce qui circule au niveau des idées bien-pensantes. Qu'on assène comme des fin de non recevoir quand une femme ose se plaindre un tout petit peu et se risque à dire timidement que tout n'est pas aussi idyllique

Bon, faut lire le livre, je n'en dirai décidément pas plus, sinon dans mon journal ultra secret

PS Ne pas mal interpréter ce que je viens d'écrire, hein!

Je suis heureuse d'être mère, j'aime mes enfants

Mais à côté de tous les bonheurs de la maternité, faut reconnaître que j'en ai payé le prix...à tous les niveaux: corps, temps, disponibilité, renoncements divers et variés

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Commentaires
M
pas lu le livre mais envie de le faire, meme si ancien maintenant. bien sûr que ce n'est pas facile d'être mère, ça, tout le monde s'en doute, mais peu ose le dire. ça n'est pas ne pas aimer ses enfants que de se dire parfois "qu'on est bien quand ils ne sont pas là". pour autant la mauvaise mère(et il y en a) est entre autres celle qui assène sans cesse à son enfant "que je suis bien quand tu n'es pas là" " ah si j'avais su, ce jour-là...", "avec tout ce que j'ai fait pour toi...". l'enfant n'a jamais rien demandé avant, on lui donne la vie, et une fois là il demande à vivre, quoi de plus normal. le bébé, et l'enfant plus tard, ne demande qu'à croquer la vie, pour cela il mange la mère, au moins en partie. elle peut tout de même dire parfois "aïe", cette mère...
C
En fait, je vais vous avouer quelque chose<br /> Je me suis empressée de mettre une nouvelle entrée pour que le focus sur ce sujet s'estompe un peu...<br /> Oui j'étais comme un gênée...<br /> Le fait que vous veniez en parler avec moi, me réconforte et me conforte dans l'idée que ce sujet n'était pas tout à fait inutile<br /> Merci aux hommes d'avoir donné leur avis...merci Astérie, et Jojik<br /> Jean, tu as fait toi comme pas mal d'hommes que je connais: évacuer gentiment le sujet, qui pour vous est souvent "dérangeant"<br /> (Jean pas le prendre mal steplè, tu sais que je t'apprécie)
C
A toutes (et tous) je vous remercie d'entrer dans ce partage, qui m'intéresse fort
C
Telle, je vais suivre très bientôt une journée de formation (pour animer un atelier d'écriture par la suite) sur "l'auto-louange", tu te rends compte?<br /> Oui j'affirme haut et fort: je suis une bonne mère: sans avoir eu aucun exemple préalable, j'ai été une mère dialogante, ouverte, disponible, présente...<br /> Et mes enfants ont beaucoup d'admiration pour moi
C
Marie.Pool<br /> Dans un récit (roman) tel que celui de Eliette Abécassis, je crois qu'on peut dire les choses, la fiction permet de faire passer les choses sans pour autant je crois, qu'on se mette à juger l'auteur<br /> Dans un témoignage, et surtout dans un blog où on commence à pas mal connaître l'auteur, c'est un exercice très périlleux<br /> Il vaut mieux passer sour silence ces sentiments ambigus, de peur de l'incompréhension<br /> Je le sais, j'ai déjà été la cible de "condamnations" sans rémission pour mes paroles inutiles pas conformes...
Coumarine, Petites paroles inutiles
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