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Coumarine, Petites paroles inutiles
10 novembre 2005

Une histoire de miroir

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Tu me parlais l’autre soir d’une image étrange, entrevue par hasard dans le miroir  du magasin d’en face. Tu passais rapide, distrait, enfoncé dans tes soucis, jetant çà et là un coup d’œil aveugle aux vitrines bariolées en vue de la fête.

Quand soudain un regard acéré t’a figé net dans ta marche d’homme pressé, affairé…

Là, dans le miroir du magasin d’en face, subtilement étudié pour affiner les silhouettes, pour corriger les visages, un enfant te fixait, âprement. On aurait dit qu’il lisait jusqu’au fond de ton âme et qu’il se désolait sans mot dire de ce qu’il y voyait.

Toi pétrifié, tu as tendu les mains vers l’image insolite. Peut-être voulais-tu caresser ce visage, rassurer l’enfant, qui sait ! le prendre dans tes bras !

Mais au moment où ta main a touché le miroir, celui-ci a explosé en mille et un fragments, blessant tes mains d’autant de déchirures.

L’image s’est disloquée, et toi pensif et tremblant, tu as repris ta route, en te demandant pourquoi l’enfant que tu étais, saigne encore aujourd’hui de tant de blessures...

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Commentaires
C
Ilescook...je t'embrasse aussi<br /> c'est vrai que les blessures, même cicatrisées, restent des blessures, des rappels
C
Astérie...les baffes, ça fait mal quand même...<br /> A moins que tu ne donnes à "baffes" le sens de "leçons de vie"?
A
Mon grand père mineur de charbon, pratiquant de la lutte gréco-romaine et membre de l’harmonie municipale où il sévissait à la trompette disait dans son langage rude :‘c’est les baffes qui font les hommes’.<br /> Cette phrase à plusieurs lectures et ce que l’on peut en retirer c’est que la nature des baffes à de l’importance sur ce que nous devenons.
I
Quel beau texte Coum<br /> L'enfant qui est en nous saigne toujours de blessures.. Certaines sont cicatrisées. D'autres moins, cela prend du temps, on désespère parfois de ne jamais pouvoir y arriver.. <br /> <br /> A défaut d'embrasser l'enfant du miroir, je t'embrasse toi.
C
Charlotte, parfois ce serait bien d'oublier cet enfant qui s'obstine à saigner encore et toujours
Coumarine, Petites paroles inutiles
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