Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Coumarine, Petites paroles inutiles
30 août 2005

Où est le bec (dans son île...)

Il s’annonce, il est là ! A coup de manipulations médiatiques qui ne servent finalement qu’à brouiller les pistes. Car derrière le phénomène (j’allais écrire de foire), derrière la machine à gagner désormais des millions, il y a un auteur dont finalement seuls les livres devraient compter.

Son meilleur livre pour moi reste « Extension du domaine de la lutte » où il s’est montré un auteur novateur. Alors que les 68ards gardaient jusque là le monopole de la révolte, Où est le bec fait tout exploser avec sa méthode favorite : la provocation.

Pour moi il s’apparente aux provocateurs de service, genre Gainsbourg, Coluche, Amélie (Nothomb) qui apprennent au monde combien il va mal, par la provocation essentiellement, en paroles bien sûr

Des pages souvent provocantes, parfois écœurantes, souvent intelligentes il faut bien le lui accorder. Houellebecq est un désespéré intelligent qui écrit  non pour nous distraire mais pour nous annoncer les mauvaises nouvelles du monde, encore plus désespérées que les plus désespérés d’entre nous se l’imaginent. Il regarde notre siècle à distance critique et cynique, cruelle et narquoise. Le héros Daniel n’est pas épargné, or il semble que ce personnage soit le clone de Michel.

Ennui, mal de vivre, misanthropie tout au long de ses romans, DESESPOIR …Il s’attaque à tout ce qui fait la modernité, en appuyant là où ça fait mal : les sciences, l’entreprise, la publicité, les supermarchés, le tourisme bon marché (et sexuel)

Il est sans mythe, sans illusions, sans religions, sans espérance…même sa poésie est au ras du cul

Je suis seule

Comme une conne

Avec mon con

Je ne pense pas cependant que Houellebecq soit un auteur sans intérêt.

On le lit avec des beurk ou des oooohhhhh !, mais on le lit. Il a sans aucun doute des choses à nous dire, des choses à nous faire réfléchir.

Mais moi, et cela m’est tt à fait personnel, je trouve que la provocation est un peu trop facile, elle attire les « clients » potentiels, elle est à la mode…même ceux qui sont  « contre » en parlent…la preuve

Amélie Nothomb ne fait pas autrement …elle aussi aurait vachement intérêt à se renouveler

Mais ça c'est une autre histoire...

Publicité
Commentaires
C
As-tu vu les critiques en France concernant le livre?<br /> Comme de bien entendu, il y a les pour et les contre<br /> En Belgique, la critique...pareil
C
Ce sont ces auteurs mièvres, tiédasses,capables d'embellir l'inadmissible pour plaire au bourgeois, qui eux, me mont vomir !<br /> (dixit Alain)<br /> Tu ne serais pas de mauvaise foi des fois????????<br /> Qui te dit que les auteurs que je préfère sont de ce type mièvre et tiédasse?<br /> Franchement!!!
A
"Je préfère - et de loin des auteurs moins connus, moins médiatisés qui parlent de l'homme et de son pauvre monde en termes qui ne me font pas vomir ou me sentir mal qd j'ai lu" (dixit Coumarine)<br /> Les auteurs qui font "se sentir mal" sont des bénédictions, des êtres capables de nous remuer suffisamment pou ne pas tomber dans l'esthétisme endormissoire des dames patronnesses qui se lamentent bien au chaud sur la misère de tous ces pauvres gens qui n'ont pas la chance de...<br /> <br /> Ce sont ces auteurs mièvres, tiédasses,capables d'embellir l'inadmissible pour plaire au bourgeois, qui eux, me mont vomir !
B
Aucun rapport mais, je viens de voir qu'on fait ta pub ici (29/08). Félicitations!<br /> http://inclassable.typepad.com/un_blog_par_jour/
B
En tout cas, à en juger par les commentaires que ta note génère, il ne laisse pas indifférent.
Coumarine, Petites paroles inutiles
Publicité
Archives
Publicité