La mer du nord
Il y a la mer infiniment bleue, colorée de turquoise, lissée par des vents indolents, perlées de soleil, alourdie de chaleur...une mer mère, aux entrailles maternelles, tellement qu'on risque de s'y perdre, en oubliant de vivre...
Il y a la mer infiniment grise, secouée de vagues en colère, parsemée de petits tas d'écumes, ridée par le vent volontaire qui vous porte ou vous heurte en force, et les mouettes, princesses solitaires, et les brise lames qui ponctuent les immensités de sable...
Cette mer-là n'a rien d'une mère maternante. Elle invite à se mettre debout et à partir vers son propre infini.
J'aime cette mer (mère) là! C'est la mer du Nord de mon pays, quand elle n'est pas dénaturée par l'odeur des gauffres ou des frites, par les klaxons impatients sur la digue, par les building boites à touristes.
Tout au bout de l'étendue de sable, au bord des retombées d'écume, c'est là que commence le combat...
Juste quelques mouettes qui m'invitent à voler...