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Coumarine, Petites paroles inutiles
21 février 2005

l'ivresse des commencements

Ouais, le retour du printemps, la renaissance et tout ça... ça fait un peu cliché, vous trouvez pas?

Paske le printemps qui vient me prive à jamais du printemps de l'année dernière...et de celui de l'année précédente...

Je veux dire que le renouvellement des saisons, des cycles, des jours... clôture irrémédiablement quelque chose qui s'achève et ne reviendra plus jamais

Cela veut dire que le temps coule, s'écoule inexorablement, et que c'est une belle illusion de croire que tout recommence, puisque tout continue, et même...s'achemine vers la fin...

Moi qui ai tendance à miser sur mon futur (du type: vivement demain car je rencontre tel ami ou vais faire telle chose...) eh bien, en faisant cela je "perds" mon présent.

Autre chose

Ce que je préfère, ce sont les commencements.

Commencement d'une relation, quand on est encore dans l'émerveillement de ce qui est en train de se passer, la découverte de l'autre, le désir d'en savoir davantage, d'écouter et de parler...

Commencement d'une tâche nouvelle, d'un nouveau projet, d'une nouvelle responsabilité: tout est à inventer, dans l'enthousiasme, et la créativité portée à son max.

Après, vient le temps de la persévérance, quand il faut affronter des déceptions, des baisses d'enthousiasmes, des doutes, et même des premiers échecs.

Avec les doutes viennent les remises en question, toujours douloureuses...

Quand je commence quelque chose, je me laisse toujours prendre...et je plonge tête baissée dans le bonheur du commencement en oubliant que le temps du doute, de la déception viendra, immanquablement, et que c'est normal, et que si je passe cette "épreuve", le temps de l'authentique et du solide s'installera, avec aussi ses bonheurs, différents de ceux des commencements, mais solides, vrais, sincères...

Parfois je n'ai pas le courage de la persévérance, et je lâche prise, j'abandonne sans doute trop vite, par peur de souffrir, par peur de perdre mon temps dans des labyrinthes de difficultés dans lesquels je n'ai plus trop envie de m'aventurer.

C'est peut-être dommage, mais peut-être aussi une opération de survie, je ne sais pas

 

 

 

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Commentaires
A
ivresse..joli façon de le dire oui, je connais bien comme beaucoup ce que tu décris, ces phases un peu obligées, ce découragement momentané, et les déceptions qui donnent envie de tout lacher. Coup de tête sans réfléchir, nouveau projet qui me passionne un temps (celui de la découverte du défi..) et je trouve que parfois savoir lâcher prise est un bienfait. Mon côté tête de mule m'incite trop souvent à la persévérance inutile..
P
Moi aussi bien souvent je fonce tête baissée dans l'ivresse de l'instant... Je connais bien cela mais un tantinet plus méfiante maintenant. bisou à toi
Coumarine, Petites paroles inutiles
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