S'inventer des bras
L'entrée de Pralinette aujourd'hui 18 octobre me remue fortement
Est-ce que au moment de mourir on appelle sa maman? Est-on jamais sevré de sa mère, de ce désir d'amour fusionnel total inscrit en nous et qu'on recherche inlassablement à travers tous nos amours, toutes nos quêtes?
Et quand sa mère n'a pas été une mère-tendresse, le manque est gravé au fer rouge, à jamais
Parfois, tout bas, j'appelle "maman" sur plusieurs tons différents, tout bas, plus fort, calmement, nerveusement, plusieurs fois d'affilée, sèchement, en sautillant, en gémissant...
Cela sonne faux, cela sonne manque, cela sonne colère et chagrin
Je me suis blottie dans mes propres bras pour survivre, c'est très difficile ça...
Je me suis inventé des bras pour m'aimer chaque fois que petite fille j'en avais besoin, et puis plus tard, pour caliner, consoler, cajoler mes enfants
J'ai appris l'amour par la méthode assimil, méthode solitaire, vous voyez...
L'amour solitaire...comme le plaisir solitaire
C'est des plus louche...